Les vacations de ce samedi de Dick, Mumbrú et Aglaor

    Mumbru et Sanmarti We are water
    Mumbru et Sanmarti We are water

    Jean-Pierre Dick, Paprec-Virbac 3 : « Il y a pas mal de vent et surtout du vent très instable ! Tout d’un coup ça monte à 30 noeuds puis ça redescend à moins de 20. Ce n’est pas évident d’adapter les voiles à ces conditions très changeantes. Ca secoue et il y a des bonnes vagues. On est un peu sous pression car c’est angoissant tous ces grains autour de nous. On essaye de trouver le bon compromis avec la bonne toile : ne pas être pas trop surtoilé quand ça forcit et pas trop sous toilé dans les zones de vent plus faibles. Evidemment ça engendre un peu des frustrations par moment car on n’a jamais la toile idéale. On est parfois sur toilé dans les grosses claques… »

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    Ludovic Aglaor, Forum Maritim Catala : « Ce n’était pas si l’enfer que ça cette dépression ! C’était assez classique, avec une mer rangée. La dépression en elle-même était très creuse, très rapide, presque parfaite ! On voit tout de suite la différence entre les marins qui ont l’expérience d’en traverser et les autres. En lisant les mails de certains, on note de grosses différences dans le ressenti des gens sur une même situation donnée. On a été habitués à bien pire en Atlantique Sud, donc on va se contenter de ça pour l’instant ! Dans les prochaines 24/48 heures, ça va rester à peu près la même situation assez mou, le temps d’arriver sur la prochaine porte. Ensuite, on va faire un peu plus de Sud pour aller jusqu’à la porte australienne puis attraper une petite pointe de dépression qui arrive par le Sud mais ce n’est pas encore très clair dans le timing. On espère passer la porte demain soir ! La molle pourra vraiment varier du simple au double ! »

    Jaume Mumbrú (ESP) We Are Water : "Maintenant nous naviguons à 5-7 nœuds alors que l’anticyclone nous rattrape par-derrière. Nous essayons de lui échapper et de chercher une porte de sortie par en dessous. Cela fait quelques jours que nous avons perdu notre grand gennaker, donc avec le grand spi nous n’avons plus que les voiles intermédiaires. Le pilote a fait empanner le bateau par erreur et l’eau a arraché deux chandeliers et le gennaker est parti. Maintenant il nous manque les voiles les plus adaptées au vent médium. Avec la température de l’eau, la mer, le vent…, c’est incroyable de penser qu’il y a des gens qui se risquent à naviguer par ici avec des bateaux plus petits. Avec un IMOCA tu te sens en sécurité. C’est un bateau grand et costaud. Nous avons une sensation de sécurité à bord."