Les craintes et les espoirs

    Le météorologue officiel de la course prévoit désormais un vent de suroît de force 3 à 4 pour le départ demain matin avec un renforcement attendu mardi, notamment au sud du Cap Lizard et vers les Iles Scilly avec le risque d’un coup de vent. Les grands bateaux devraient être en Mer Celtique à ce moment-là, tandis que les petits pourront se mettre à l’abri, si les conditions deviennent trop musclées.

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    Parmi les grands bateaux, qui ont eu une journée supplémentaire à attendre avant le départ de la Rolex Fastnet, le tout nouveau Leopard de Mike Slade. Le skipper accueille bien la décision du Comité de reporter la course, car le 100 pieds n’a pas encore affronté des conditions très musclées, même s’il reste très confiant en son bateau. Cela dit, il précise que son grand adversaire Alfa Romeo (Neville Crichton) est mieux préparé, vu que Leopard n’a été mis à l’eau qu’en juin. Le record actuel pour un monocoque de 2 jours, 5 heures et 8 minutes (vitesse moyenne de 11.5 nœuds) pourrait bien être battu par un de ces maxis, puisque Léopard a déjà réalisé une vitesse moyenne de plus de 14 nœuds sur un parcours de 11 heures en Manche. Pour la classe Super 0 il faudra donc finir avant mercredi 16h48 TU. 

    Quant à Alex Thomson, il se dit heureux de voir qu’il y aura du vent pour la Fastnet, et a pu passer quelques heures de plus à s’entraîner aujourd’hui sur son nouveau 60 pieds, Hugo Boss avec son co-skipper, Andrew Cape.

    Le Briochin, Philippe Delaporte, sur son J/122, Pen Azen, va faire sa troisième Fastnet, mais cette fois, cela risque d’être bien différent de ses expériences passées, "Je faisais partie d’un équipage en 1977 à l’âge de 23 ans sur un 37 pieds. Il fallait attendre 2005 pour que je dispose personnellement d’un voilier assez grand pour effectuer le parcours. En 2005, le vent est resté très faible et a rarement dépassé les dix nœuds et en 1977, c’était un peu pareil. Je me souviens d’avoir doublé le Rocher du Fastnet à midi en 2005. Cela se voyait clairement, et puis dix minutes plus tard, après avoir pris des photos, le brouillard est arrivé et tout a disparu. Cette année sera bien différente…"