Si la navigation est un peu plus simple aujourd’hui dans les alizés, ce sont les prévisions pour le milieu de la semaine qui intéressent les navigateurs et skippers à bord des VOR65. Si Abu Dhabi dispose à 14h d’une avance de 22 milles sur son adversaire direct, Brunel et de 179 milles sur Mapfre à l’arrière de la flotte en termes de distance à l’arrivée, l’équipage est très conscient que rien n’est gagné et que l’avance pourrait fondre très rapidement avec les conditions anticyloniques devant leurs étraves.
Matt Knighton, Abu Dhabi Ocean Racing : “A la table à cartes, SiFi (Simon Fisher – ndlr) étudie de nouveau une carte de l’Atlantique Sud sur laquelle on dirait des spaghettis multicolores. Chaque ligne est en fait une option pour rallier le Cap. En ce moment on en dénombre plus de quinze. Au changement de quart, les marins y jettent tous un coup d’oeil. Ian (Walker, le skipper) regarde surtout une zone de vents faibles associée avec l’anticyclone qui bloque notre route. D’ici trois jours, on risque de voir un nouveau départ et tous nos gains seront effacés”.
Quant aux hommes sur Dongfeng,au début du week-end, le moral était au plus bas à cause du retard pris lors de la traversée du pot au Noir, mais aujourd’hui, Charles Caudrelier et Pascal Bidégorry regardent attentivement l’évolution des systèmes météorologiques, car le ralentissement annoncé devant la flotte fait que le jeu reste quand même ouvert.
Yann Riou, Dongfeng : “Charles et Pascal scrutent la météo et commencent à avoir une idée du temps qu’il nous faudra pour rallier le Cap. Il est trop tôt pour donner une date précise, mais on sait qu’à cause de l’anticyclone, notre navigation ne sera pas rapide. L’avantage de cette situation est que le jeu reste ouvert avec sans doute de nouvelles opportunités. Le souci est que cela va réduire le temps de repos entre tous ces manoeuvres, ce qui a toute son importance étant donné que nous avons huit mois de course devant nous”.
