Une journée après son passage du Cap Horn, le skipper de Sodebo a changé d’univers, place au près dans l’Atlantique Sud avec, à nouveau, le dilemme de Sainte-Hélène. L’anticyclone redouté à la descente, l’est aussi à la remontée. Au choix : le tutoyer dans sa partie Ouest, au près, en faisant une route plus courte, où le tutoyer dans sa partie Est, au portant, avec un risque qu’il s’étende et vous bloque.
Si les routeurs et le skipper de Sodebo suivent les marins de la Barcelona World Race, ils ne peuvent les considérer réellement comme des lièvres. "D’une part, nous sommes éloignés des deux premiers de la flotte et dans des systèmes météo différents," expliquait Thomas depuis le Cap Horn. L’homme à battre est Francis Joyon. Depuis le Cap Horn, Sodebo a repris encore une quarantaine de milles sur le tableau de marche du record avec un retard de 620 milles à 17h00 (HF). Le skipper d’Idec avait choisi une route à l’Est et sa progression avait été relativement lente sur la première partie de l’Atlantique Sud. Dans le timing serré de Thomas, se faire coincer dans une excroissance de l’anticyclone, si stationnaire soit-il en ce moment, pourrait coûter cher. Pour l’heure, Tom vise un louvoyage environ 300 milles plus à l’Ouest que celui de Francis Joyon.
