Propos recueillis lors de la vacation du Vendée Globe d´aujourd´hui : L’américain Bruce Schawb (Océan Planet) a décrit l’ascension de Conrad Humphreys (Hellomoto) dans son mât pour mettre une couche de Kevlar sur son hauban bâbord qui s’use en raison du frottement avec la grand-voile. Une ascension confirmée par son service de presse puisque Conrad, visiblement épuisé, n’a pas répondu à la vacation.
Cette ascension n’a malheureusement pas été fructueuse puisque Conrad n’a pas effectué cette réparation. Lorsqu’il est monté, le vent soufflait entre 15 et 17 nœuds et le bateau gîtait légèrement sous grand-voile et solent, ce qui devait faciliter la montée. En effet, la grand-voile d’Hellomoto est équipée de sangles au niveau du guindant. Sangles qui permettent de se tenir et de glisser les pieds. Mais dès le premier étage de barre de flèche atteint, Conrad s’est senti anormalement épuisé, preuve que près de 60 jours de mer laisse des traces.
Il a néanmoins continué son ascension et, pour atteindre le hauban sous le vent et la zone endommagée, il a du se lâcher du mât pour ne plus se retenir qu’au hauban (écarté du pont par les fameuses cannes à pêche). C’est à ce moment là que le bateau s’est mis à loffer, à accélérer…
Conrad s’est mis à tourner comme un fou autour du hauban, tout cela à plus de 25 mètres de hauteur, seulement retenu par une drisse, avec en dessous de lui, non plus le bateau, mais les eaux du Pacifique… Mais voilà, dans sa « drôle » de révolution, la drisse s’est enroulée autour du hauban. Il a donc du faire les tours inverses pour retrouver une drisse qui était inexorablement coincée…
Là, Conrad avoue avoir « pété les plombs » et il a remis sa réparation à plus tard. C’est finalement le long du hauban qu’il est descendu puisqu’il était dans l’incapacité de regagner le mât…
(Source Vendée Globe)