Arrivé 16e, puis 10e des deux premières étapes de La Solitaire, le skipper du Figaro “Un maillot pour la vie” décroche une belle 7e place aux Sables d’Olonne. Au classement général, Corentin Douguet se hisse à la 9e place ! Le skipper revient sur cette troisième étape très piégeuse.
« C’est tout simplement la plus longue étape que j’aie connue sur La Solitaire du Figaro. Quatre nuits en mer en solo, avec deux arrêts dans la pétole, c’est effectivement beaucoup ! C’est le cadeau d’anniversaire que j’ai reçu pour mes 40 ans… et j’arrive lessivé, éreinté comme tout le monde. Car oui, cette étape était très, très dure. D’autant que sur la première nuit qui était la seule propice au sommeil, je n’ai pas pu me reposer du tout car je l’ai passée à bricoler ma pompe de ballasts. Fort heureusement il y a eu peu de moments où il a fallu jouer des ballasts sur cette étape, mais cette première nuit sans sommeil m’a mis un peu dans le rouge. »
Il y a eu beaucoup de rebondissements et ‘d’arrêts au stand’ comme tu dis …
« La bouée des galères a bien porté son nom pour un premier arrêt très, très long… il faut que je regarde ma trace mais je pense qu’on a péniblement couvert 50 milles en 24 heures, ce qui est très, très peu ! Dans le golfe de Gascogne, en allant vers la bouée Odas, je me suis ‘arraché’ dans la pétole avec l’obsession de rester dans le bon groupe. Et puis arrive le tournant de la course, où nous sommes une dizaine de bateaux à partir dans une risée pendant que les autres restent scotchés. Avec Paul Meilhat, on est les derniers à avoir réussi à accrocher le bon wagon. Je peux te dire que c’est l’enfer quand tu vois les autres décoller et pas toi ! Il ne s’est pas passé grand chose entre la bouée Odas et l’estuaire de la Gironde. Là, il ne restait que 50 milles et on se voyait bien les avaler relativement facilement, au près. Personne ne s’attendait à passer une quatrième nuit à l’arrêt devant le pertuis d’Antioche ! C’était très dur, je me suis endormi je ne sais combien de fois à la barre, l’écoute à la main… Je me suis vraiment fait violence, mais j’ai réussi à passer Adrien Hardy et Paul Meilhat pour finir à cette 7e place.»









