Les conditions météorologiques sont toujours favorables pour Groupama 3 qui était ce lundi matin déjà à la latitude de l’archipel du Cap-Vert. En gagnant près de dix milles par heure depuis minuit sur le temps de référence, l’avance dépasse 360 milles. Franck Cammas et son équipage sont toujours en « phase turbo » en ce début de semaine : ils ont parcouru 2 185 milles depuis leur départ de Ouessant jeudi après-midi… Et la trajectoire est particulièrement pure depuis l’empannage au large de Madère : un grand trait sur l’Atlantique Nord bâbord amure sous gennaker ou foc solent selon la force des alizés et les grains. Car le vent de Nord-Est s’il est très stable en direction, est plus inconstant en force et il a fallu multiplier les manoeuvres pour s’adapter à ces conditions variables. Prise et renvoi de ris n’ont pas entamé l’énergie de l’équipage et le navigateur Stan Honey se remet doucement de son mal de tête.
Hautes températures sous les tropiques, mer formée mais régulière, vent en voie d’adoucissement : voilà le programme de cette quatrième journée de tentative sur le Trophée Jules Verne. Mais les alizés sont toujours là et s’ils mollissent, ils devraient tout de même permettre d’aligner plus de 25 noeuds de moyenne jusqu’au milieu de l’après-midi : cela positionnerait Groupama 3 à la même latitude que Orange 2 en 2005, mais avec deux jours d’avance ! Reste l’incertitude du Pot au Noir qui devrait apparaître à l’horizon dès ce lundi soir : de son intensité et de son développement vont dépendre une traversée plus ou moins rapide, mais d’après les images satellites, son franchissement devrait être relativement rapide. L’équateur n’est plus qu’à 1 000 milles ce mardi à 8h00 (heure française) et le temps de référence établi en 2008 par le trimaran géant (6j 6h 24′) pourrait être sensiblement amélioré…









