Il m’a fallu prendre mon mal en patience… Comment ? En savourant mon environnement – un havre de paix comme peut en rêver tout citadin en mal de quiétude – ce qui n´est pas toujours évident en course et en solitaire. Il y a la pression omniprésente du classement et l´évidente impossibilité de boire de bons coups en aimable compagnie quand le rouge soleil vient à se coucher. Nous sommes seuls avec nos méninges qui gambergent, nos états d´âme et nos tâches ménagères. Et oui, un bateau c´est comme une maison : il faut s´en occuper et assurer l´entretien de cette belle mécanique continuellement agressée par le sel, le soleil et le vent. Un poisson volant est mort en service lors d´une collision frontale avec un hauban. Je peux vous dire qu´il a eu vite fait de sécher et de se décomposer. Même sur les autoroutes, il y a des accidents !!! Comme ce poisson, nous sommes longtemps restés « scotchés » par l’anticyclone de Ste-Hélène. Je m’approche lentement mais sûrement des 40èmes dits rugissants. Pour moi, le signe annonciateur de notre grande foulée australe, c´est sa majesté l´Albatros, le gardien du temple. Avant dimanche, j´en aurais vu un. »
Extrait du carnet de bord de Patrice carpentier…
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