Les dix-neuf monocoques de 50 et 60 pieds qui vont s’élancer à 15h00 ce samedi vont devoir tirer des bords pendant deux jours avant de toucher un flux portant qui les propulsera rapidement vers les alizés portugais. En effet, un flux de Sud Ouest sur la Manche se renforce cet après-midi à l’approche d’une dépression atlantique qui se dirige vers l’Irlande. Le vent de Sud Ouest (passagèrement Ouest ce matin) passe de 15-20 nœuds à 25-30 nœuds en prenant un peu de Sud au niveau de la presqu’île du Cotentin.
Le ciel sera très nuageux avec des pluies éparses et une visibilité de cinq milles réduite sous pluies. Pour la nuit du 5 au 6 novembre, le vent reste orienté au secteur Sud Ouest à Sud 25-30 nœuds avec une houle d’Ouest de deux à trois mètres au large de Ouessant, s’amplifiant avec le passage de la dépression.
Logiquement, au vu de l’évolution sur l’Atlantique, les monocoques devraient chercher à longer les côtes françaises pour « démancher », donc serrer Ouessant voir passer à l’intérieur du chenal du Fromveur (selon l’heure d’arrivée et la marée), pour gagner le plus possible dans le Sud après le passage d’un front froid dimanche midi sur la pointe de la Bretagne : la bascule au secteur Ouest va permettre aux premiers de se glisser dans le golfe de Gascogne en tribord amure pendant quelques heures avant que la brise ne se renforce de nouveau à l’approche d’une petite dépression qui monte des Açores à l’Irlande et qui génère des vents de Sud Ouest 25-30 noeuds.
Retour à une route Ouest lundi après-midi pour sortir du golfe de Gascogne et toucher en premier la bascule au Nord Ouest ? Ou bords de près musclés et louvoyage pour déborder le cap Finisterre ? C’est peut-être à ce moment-là, lundi soir que la flotte des monocoques risque de se scinder en deux groupes. Et le différentiel acquis à l’issue de ces deux jours de « dur » pourrait être suffisant pour créer un écart qui ne ferait que s’agrandir au profit des leaders qui seraient les premiers à toucher les vents portants au large du Portugal.
DBo.









