Crêpes Whaou ! panse ses plaies

    Crêpes Whaou
    Crêpes Whaou

    Même si Crêpes Whaou ! est bien calé en tête de la Transat Jacques Vabre, le multicoque a néanmoins subi le contrecoup de 48 heures éprouvantes. Franck-Yves Escoffier, d’ordinaire si mesuré et rassurant dans ses propos, n’a pas caché que les conditions qu’ils viennent de vivre à bord de Crêpes Whaou ! étaient dantesques. Pour ajouter au stress, le moteur ne tenait plus que par un goujon, sur les trois qui devaient le maintenir au plancher et menaçait de défoncer la coque à tout moment. « Nous avons eu des creux de 6 à 7 mètres, des vagues dans tous les sens, avec un vent de 40 nœuds et un moteur qui se fait la valise ! C’était vraiment dur. Nous guettions chaque vague et suspendions notre respiration à chaque fois que le bateau décollait et retombait ».

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    C’est dans un véritable shaker que les deux hommes de Crêpes Whaou ! se sont armés de leurs outils et ont plongé en fond de cale dans un bateau qui faisait des bonds. En vain. Ils n’y ont gagné que des plaies. « Nous avons mal partout. Des courbatures, des tensions dans tous les muscles, des bleus, des bosses ». Faute de pouvoir fixer le moteur à nouveau, ils ont opté pour un calage de fortune en sacrifiant une latte de secours de la grand-voile. Deux morceaux de latte ont été entrés en force entre le pont et le moteur, de chaque côté. A la base, la chaîne de mouillage achève de caler l’engin.  Ils tenteront de couler les goujons dans la résine dès que la mer sera plus calme. En attendant, c’est prudence et vigilance.