Pendant la journée de samedi Thomas Coville a prolongé sa trajectoire vers le sud-est à une vitesse qui oscillait énormément dans une zone qui exigeait beaucoup de manoeuvres. En début de soirée il est enfin reparti vers le sud-ouest, mais restait souvent en dessous de dix noeuds. Cependant, depuis 4h ce dimanche matin sa vitesse remonte et se stabilise désormais à une quinzaine de noeuds. Cette vaste zone de vents faibles du Pot au Noir au sud de l’équateur lui a coûté cher et à 9h ce matin il accuse un retard de 269 milles sur le parcours de Francis Joyon. Il progresse désormais avec un vent de sud-est de 12-15 noeuds.
Thomas revient sur ce passage difficile. "Depuis 48 heures, c’est un peu l’enfer. On est coincé dans une zone de calme autour du Pot au Noir. C’est assez décevant d’avoir beaucoup œuvré pour que cela soit anéanti en deux jours, cela fait partie du jeu mais ce n’est jamais facile à vivre. Ce sont des endroits qui font péter les plombs. J’ai aussi cassé trois lattes et à l’échelle d’un bateau comme Sodebo, cela demande énormément d’énergie pour les remplacer tout seul. Si dans le Sud, on est mieux sur un gros bateau, là j’ai eu un moment de doute. Le prochain rendez-vous météorologique, c’est Sainte-Hélène qui fait du mal aux marins ces derniers temps entre les concurrents de la Barcelona World Race. Francis avait fait un très bon parcours et c’est un moment que je redoute forcément mais, pour l’heure, j’ai arrêté de me projeter. "