La nouvelle s’est répandue sur tout l’océan Indien aussi vite qu’une mauvaise « baston ». L’avarie de quille survenue sur le "Sill et Veolia" de Roland Jourdain en cette fin de 40ème jour de course a fait frissonner la flotte, rappelant à chacun que la sortie de route, pour cause technique, peut survenir à chaque instant. Les réactions…
Jean Le Cam (Bonduelle) : "On a connu des jours plus joyeux… Ce n´est jamais très motivant de perdre un concurrent sur une avarie. Alors, quand c´est celui avec qui on a monté en commun le projet…".
Mike Golding ("Ecover") : "Je trouve ça très triste. Bilou est l´un des grands personnages de cette course, l´une des personnes dont nous pensions qu´il allait faire une belle performance et il a fait une belle performance. Mais il a vraiment eu beaucoup de problèmes avec cette quille et c’est tellement injuste qu’il en ait encore une fois".
Dominique Wavre : "Malheureusement, les avaries n´épargnent personne dans le Vendée Globe. C´est dramatique d´être obligé d´abandonner cette course. C´est un investissement qui se compte en années et non en mois. Bilou avait construit ce bateau pour cette course. Cela doit être difficile pour lui, toute son équipe à terre et tous les gens qui l´entourent."
Karen Leibovici : "Vous embrassez bien Bilou de ma part. C’est trop con. Je l´aurai bien vu en tant que vainqueur. Je pense bien à lui et j´espère que ça ne sera pas trop dur".
Nick Moloney ("Skandia") : "Je suis abasourdi ! Bilou est l´un des tous premiers marins que j´ai rencontré en France. Il m´a beaucoup appris sur les 60 pieds Open. C´est un personnage fantastique, très drôle et très amical. Je suis très triste car c´est un mec super et généreux".
Gilles Falc´hun (PDG de Sill Entreprises) : "Nous pensons tout d´abord à Bilou et à sa sécurité. Jeudi encore, nous étions avec lui par téléphone et il était en pleine forme, concentré sur sa course qu´il sait si bien nous faire vivre. Nous sommes ensemble depuis 1992. Nous avons tout connu, les galères comme les victoires et nous avons toujours fait face. C´est dur car on y croyait dur comme fer mais c´est la vie et elle n´a pas de prix".