Brit’Air : Le chac’ attaque!

    Brit Air
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    À moins de 220 milles de l’arrivée, le skipper de BRIT AIR a mis les réacteurs en marche pour se propulser à la 4ème place aux dépens de Dominique Wavre (Temenos). Mieux encore, il menace désormais de revenir sur Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) et de bousculer l’ordre du podium dans la catégorie des monocoques de 60 pieds. Gare à Armel, le chac´ attaque !
     
    Comment es-tu parvenu à remonter d’une place ?
    « Depuis trois jours, je suis bien revenu suite à mon option dans le nord-ouest pour aller chercher une dépression. Depuis, je suis à 200 % ! Je suis d’abord remonté sur Artemis (Brian Thompson) et c’était le premier point positif. Ensuite, j’ai pu profiter d’un angle de vent favorable pour revenir sur Temenos, qui semblait, cette nuit, avoir un peu de mal en dépit du potentiel du bateau. Avait-il moins de vent, des soucis ? Toujours est-il, qu’avec mon routeur, Marcel Van Triest, nous avons décidé de lofer (remonter dans le vent) pour accélérer la cadence. J’avais du vent, j’ai engrangé des milles… L’occasion a fait le larron ! »
     
    Quelles conditions as-tu ?
    « Il fait encore nuit (10 h, heures de Paris). Le jour va se lever d’ici deux-trois heures. Il fait chaud et le fond de l’air est humide. Je viens d’avoir un grain avec 30 nœuds de vent. J’ai pas mal manœuvré. Là, je suis au travers et je progresse encore à 13-15 nœuds vers le Guadeloupe. »
     
    Comment te prépares-tu pour le final ?
    « Depuis 36 heures, j’ai mis le bateau en mode commando. La chasse au poids fait partie de mon quotidien. J’ai épongé les fonds, vidé les ballasts et les bouteilles d’eau en  trop après avoir calculé mes besoins. Je me suis aussi rasé, c’est plus agréable avec la chaleur qu’il fait. Et puis, comme le veut le dicton : mieux dans son corps, mieux dans sa tête ! »
    Et cette fin de course, comment l’imagines-tu ?
    « Elle  s’annonce palpitante ! Le vent va mollir et les premiers vont ralentir. Je vais continuer à faire marcher le bateau. Je ne vais d’ailleurs pas tarder à aller envoyer de la toile. Tout va dépendre de l’heure à laquelle nous arrivons en Guadeloupe pour en faire le tour. Nous avons 30 milles à parcourir le long de l’île.  La nuit, le jour ? Quoi qu’il en soit, ce sera tordu et il restera certainement des coups tactiques à jouer… »
     
    Des coups qui te permettront de revenir sur Virbac-Paprec ?
    « Il faut faire attention car sur la fin de course : il est facile de gagner des milles, il est facile d’en perdre aussi. Une place de quatre, c’est déjà très bien. Mais, je n’ai pas de pression et je commence à sentir le bateau bleu et blanc de devant. Ça commence à ressembler à une régate en Figaro et j’aime ça ! »
     

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