Départ de la Douarnenez Fastnet Solo

Port le Foret le 10 avril 2017, les Figaro Bretagne Crédit Mutuel avec Pierre Rhimbault (Bretagne Crédit Mutuel Espoir) et Sébastien Simon (Bretagne Crédit Mutuel Performance). Saison 2017. Photo © Jean-Marie LIOT / Bretagne Credit Mutuel

La Douarnenez Fastnet Solo est parti ce dimanche à 16h avec 19 figaristes prêts à en découdre sur 600 milles. C’est la 6è et dernière épreuve qui compte pour le Championnat de France Elite de Couse au Large 2017.

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A 8h40 ce lundi matin Les solitaires en ont terminé cette nuit avec le chenal du Four, puis le Dispositif de Séparation de Trafic d’Ouessant. Mais l’entrée dans le chenal du Four contre le courant les a obligés à des choix de route radicaux. Entre la pointe Saint-Mathieu et le nord de la presqu’île de Kermorvan, soit le premier tiers du chenal du Four, la flotte a buté contre le courant. Seul moyen pour passer : raser la côte devant le port du Conquet ou aller jouer dans les cailloux le long de l’île de Béniguet à l’ouest. Anthony Marchand (Ovimpex Secours Populaire) s’est même offert un contournement de l’île par l’ouest. Pour un jeu à somme nulle au final. Toute la flotte est maintenant regroupée en Manche, tribord amure dans un flux de secteur nord.

Les enjeux sont différents pour chaque skiper. Jouer sa place au championnat comme Sébastien Simon, le skipper de Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne, 2e au classement du championnat après une très belle saison et un beau Tour de Bretagne : « Ça s’annonce très intéressant. Pour moi, la priorité est clairement d’aller essayer chercher la première place. Evidemment, le Championnat des important, mais j’aimerais réussir à décrocher la victoire. Je sais que ça va être dur d’aller chercher Nicolas Lunven. Nico et moi sommes toujours dans une bonne dynamique. Il n’y a pas de raison que ça ne dure pas et que ça se passe mal, même s’il est vrai que les écarts de points entre le 2e et la 4e sont assez serrés. Rien n’est encore joué pour le podium, mais, clairement, mon but est de réussir à garder ma deuxième place », souligne Sébastien, par ailleurs pas mécontent du scénario annoncé pour la course. « Tout va se jouer au près au presque. Nous allons devoir composer une foule de phénomènes météo successifs que nous allons devoir essayer de d’anticiper au mieux. A mon sens, des options vont se dessiner assez vite et elles risquent bien d’être assez radicales », promet Sébastien Simon.

Concrétiser en termes de résultats
Son de cloche identique ou presque du côté de Pierre Rhimbault, persuadé, néanmoins, que la vitesse sera l’une des clés de la réussite sur ce parcours de 600 milles, en Manche et en mer d’Irlande. « La vitesse va être très importante, même s’il va falloir être capable de gérer correctement les différents systèmes (anticyclone, dorsale, front froid…) avec lesquels nous allons devoir composer. Au vu de ce qui est annoncé, je pense toutefois que la première partie de la course va être déterminante. Il va donc falloir être dans le match d’entrée du jeu », commente le jeune Espoir qui espère concrétiser, en termes de résultats, tous les progrès réalisés depuis son arrivée au sein du team. « J’ai vraiment l’impression que dernièrement, j’ai gagné en aisance sur le bateau et j’aimerais réussir à faire en sorte que cela se voie », note Pierre qui a non seulement engrangé de l’expérience mais aussi glané une multitude de précieux conseils ces derniers mois. « J’espère simplement réussir à trouver le bon rythme. Six cent milles, c’est plus que la plus grosse étape de la Solitaire. Reste qu’il semble que plus c’est long, plus je suis à l’aise », termine Pierre Rhimbault qui n’a pas souhaité dévoiler son objectif, mais qui a assuré être déterminé à conclure sa première saison en Figaro Bénéteau sur la meilleure note possible. Verdict dans la journée de jeudi.