– Tois ans après la création de ce record NSNM, quel bilan pouvez-vous tirer ?
"Modestement, j’en retire une certaine fierté. Certes, je n’ai pas transformé la SNSM mais quand je vois le plateau réuni à Saint-Nazaire… Nous avons deux vainqueurs du Vendée Globe (Michel Desjoyeaux, Vincent Riou), deux vainqueurs de la Route du Rhum, quatre vainqueurs de la Solitaire du Figaro et trois vainqueurs de la Mini-Transat. Quand je les vois ici, je me dis qu’on ne s’est pas trompé".
– Selon vous, qu’est-ce qui attirent ténors de la voile au départ de ce record pas comme les autres ?
"La première année, les grands marins sont venus pour aider la SNSM. Aujourd’hui, ils sont là parce que c’est devenu un événement : notre record compte pour le championnat Orma des multicoques et nous avons aussi les futurs skippers du Vendée Globe qui viennent se jauger sur notre parcours. Ce qui me plaît beaucoup, c’est que tous ces ténors de la voile se déplacent alors qu’il n’y a pas d’enjeu sportif, ni de price-money. C’est un bel hommage qu’ils nous rendent-là".
– Pour la SNSM, ce record se traduit-il par une augmentation des adhésions ?
"Cette année, on fête les 40 ans de la SNSM : il y a des actions dans toute la France, dont la Semaine du Record SNSM est le point d’orgue. On a encore beaucoup à faire, notamment sur la mobilisation des adhésions. Sur ce dossier-là, nous n’avons pas complètement réussi. Nous sommes là pour faire passer le message de la sécurité et de la prévention mais également pour faire bouger les mentalités et, bien sûr, trouver des adhérents".
– Justement, comment comptez-vous procéder pour que les usagers de la mer adhérent à la SNSM ?
"On étudie d’autres solutions mais il faut déjà qu’on capitalise sur tout ce qu’on a fait : le record a gagné en maturité, en notoriété et en reconnaissance. Je constate avec satisfaction que le record permanent fonctionne et que ce sont surtout les pros qui y viennent : c’est très bien car nous n’avons pas vocation à envoyer des amateurs dans le raz de Sein par 40 nouds de vent. Là, mon père, âgé de 70 ans, va disputer le record SNSM : à la barre de son Folie Douce, il sera sur la ligne de départ aux côtés des Desjoyeaux, Desjoyeaux, Riou et Cammas. Je trouve ça génial".
Philippe Eliès
– Départ dimanche à 13 h de Saint-Nazaire pour 285 milles de course jusqu’à Saint-Malo. Rappelons que le record absolu est détenu par le trimaran "Brossard" de Yvan Bourgnon (13 h 26′ 49”) qui sera absent cette année.