Marinepool, partenaire du Team Groupe Bel, a développé des vêtements prototypes adaptés aux conditions extrêmes d’un tour du monde. En 5ème position sous deux ris et ORC (la plus petite voile d’avant), dans 35 nœuds de vent et une mer chaotique, nos deux marins restent sur le pont, emmitouflés de la tête aux pieds. Les dépressions se suivent et se ressemblent dans le Pacifique. Après avoir doublé Mirabaud samedi, le bateau de La vache qui rit® est à la poursuite de Neutrogena, 4ème à 112 milles de son étrave. Kito ne boude pas le plaisir de filer à plus de 20 nœuds vers ce mythique Cap Horn, qu’il franchira pour la première fois, ce sera la seconde pour Seb.
Un paramètre de la performance
Pour résister aux éléments, nos deux marins sont parfaitement équipés. Omniprésent sur la scène nautique, Marinepool s’associe à Kito et son équipe pour développer une gamme « offshore », notamment en vue du Vendée Globe 2012/2013. L’objectif de la marque est d’optimiser des produits à destination des plaisanciers ou professionnels. « Les vêtements entrent dans les paramètres de la performance. Transis de froid ou détrempés, impossible de faire bien avancer la machine et là, grâce au travail effectué avec Marinepool, nous avons des produits légers, étanches et agréables dans les manœuvres. La qualité est indéniable. » expliquait Kito ce midi, lors d’une vacation avec l’équipementier.
Revue détaillée de la garde-robe de Kito et Seb
Depuis l’entrée dans les 40èmes, comme nous le détaille Seb, les marins ne quittent plus : « Une couche de sous-vêtements haut et bas, une intégrale polaire à fermeture éclair sur le devant très chaude, une polaire classique, un short étanche pour éviter de se mouiller les fesses, un pantalon et veste de cirés et la nuit une petite veste doudoune en plus ! » Il faut donc entre 4 et 5 couches d’épaisseur pour affronter le Sud, « Groupe Bel et tous les IMOCA mouillent beaucoup » ajoute Kito. « L’étanchéité des cirés et la qualité des manchons sont primordiales. Nous avons deux types de cirés : beau temps et Karcher ! » Et puis, pour dormir, une seule règle : garder le duvet au sec… « Soit on enlève tout ce qui est mouillé, soit on dort sans duvet. Il n’y pas d’autre alternative », avoue le skipper.
Les pieds au sec, c’est sacré
On le sait, c’est par les extrémités que la sensation de froid est la plus forte. Il faut donc penser aux pieds, aux mains et à la tête. En ce moment, Kito ne quitte pas ses chaussettes en tissu respirant qu’il double dans ses bottes : « J’ai choisi un modèle cuir et gore-tex. L’étanchéité n’est pas garantie sur le long terme contrairement au caoutchouc, par contre, les odeurs dans des bottes en caoutchouc deviennent vite irrespirables ! Important également pour les bottes : l’antidérapant doit être irréprochable. » De son côté, Seb a préféré s’équiper de bottes en néoprène « avec des guêtres » précise-t-il, « pour empêcher de carguer mes bottes (les remplir d’eau sur la plage avant par exemple).»
Des mains très sollicitées mais encore peu protégées
Les mains, c’est là que le bât blesse. « J’ai plein d’idées pour Marinepool, » lance le skipper de Groupe Bel. « Nous sommes seuls pendant nos quarts, il faut des gants à tout faire, faciles à enlever : ne serait-ce que pour appuyer sur le clavier du pilote automatique ! » La photo des mains de Seb à Wellington après 50 jours de mer parle d’elle-même. Le résultat est sans appel, calleuses, rugueuses… Et pour cause, si le navigateur s’est confectionné des gants « maison », il ne les a pas beaucoup utilisés ! « Nous avons des gants bleus extrêmement épais qui servent à la grande plongée auxquels j’ai ajouté des manchons en latex. Le problème, c’est qu’on ne peut que barrer ou choquer ! »
Pour la tête, chacun a sa préférence, le bonnet pour Seb, la cagoule pour Kito et de toutes les matières, polaires, lycras, néoprènes tout est bon pour avoir bien chaud aux oreilles et garder les idées claires ! « Il faut qu’il soit bien serré ! Je découvre la super capuche de Marinepool qui protège bien et pour le cou, j’enfile un bonnet percé » conclue Sébastien, grand adepte des navigations extrêmes, notamment en multicoque.
Les plus des prototypes Marinepool
S’habiller et se déshabiller par ces lointaines latitudes relève d’une véritable mission d’où l’importance des produits, de leur qualité, et de ces multiples petits détails qui font la différence : « Nos vestes possèdent une membrane 3 couches, des coutures soudées, une fermeture éclair imperméable, une capuche de sécurité fourrée avec régulateur de volume intégré dans le col, un col fourré avec bavette, des manchons cou et poignets, une ceinture néoprène réglable avec bande auto-aggripante, des poches fourrées, des chauffe-mains et bien d’autres subtilités pour assurer confort et sécurité à Kito et Seb, » précise Oli Repaja, Directrice Commerciale France de Marinepool. La société allemande a d’ailleurs développé un tout nouveau tissu breveté, fabriqué par Schoeller-tech.com en Suisse. Plusieurs paramètres ont été pris en compte : le froid, l’imperméabilité, la salinité, et la respirabilité, le tout dans des produits légers donc très maniables : la veste pèse 1369 g et la salopette 860 g !
Source : Marinepool
www.marinepool.de