Camper contraint de ralentir pour réparer

Camper Pacifique Sud
DR

Camper a indiqué à 23h que son étrave était endommagée suite à une lourde chute sur une vague et que le bateau amorçait un début de délaminage à l’avant. Le navigateur de Camper, Will Oxley précise ce samedi matin que le VO70 est de nouveau à sa vitesse optimale, mais explique qu’effectivement l’équipage a dû ralentir pendant la nuit française pour effectuer une réparation suite à une longue période où le monocoque tapait violemment dans chaque vague, « comme si on chutait d’un bâtiment de deux étages. » C’est une cloison à l’avant du bateau qui a cédé sous ces chocs répétitifs et qui a donc coûté des dizaines de milles aux Néo-Zélandais. Oxley déclare que la réparation est terminée, mais en train de sécher. “Nous avons découpé une moitié de la cloison et procédé à une stratification. Il y a eu toutes sortes de bruits de meuleuse, de scie sauteuse à l’avant du bateau… des bruits qu’on ne s’attend pas vraiment à entendre au beau milieu des mers du Sud…. ” Cette réparation n’était guère évidente étant donné les conditions, qui règnent dans cette zone. Travailler avec une scie et une meuleuse est toujours très risqué lorsque le bateau se comporte comme un bronco.

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En tête par 46°S, les Français de Groupama filent à 20 nœuds dans « des conditions musclées, des conditions comme je n’en n’avais pas trop vues auparavant. Yann Riou, équipier média de l’équipe française décrit la situation : « Choses promises, choses dues. Nous voilà donc dans des conditions musclées. Jusqu’à 45 nœuds, des vagues d’une dizaine de mètres. Une mer mi bleue, mi blanche, pas très organisée, avec plusieurs trains de houles heureusement de périodes assez élevées et dont la puissance est assez saisissante. La température de l’air et de l’eau toujours en baisse. Sur le pont, la situation est sous contrôle, mais le travail est compliqué. Gilets, harnais et longes sont évidemment indispensables. Le port du casque est fortement conseillé. Malgré ça, il y a des endroits bannis sur le pont, y compris à l’arrière. Grossièrement, en imaginant le flux d’eau qui traverse le bateau comme un torrent intermittent, il vaut mieux éviter de se trouver immédiatement en amont d’une des pièces qui compose le cockpit. » 

« En revanche, un avantage notable de la situation météo dans laquelle on se trouve est l’absence de manœuvre. Pas de changement de voile, pas d’empannage, pas de virement. Juste de la conduite.Et pour cela, Groupama 4 est redoutable : sain, équilibré et rapide, et qui permet de partir au surf rapidement sur les vagues, plutôt que de devoir les subir. L’accélération est alors fulgurante, le compteur monte souvent au delà de 30 nœuds, et le bateau dévale une pente abrupte pendant des secondes qui semblent une éternité. Gare alors au coup de frein à l’arrivée ! Un planté, les compteurs qui tombent brutalement en dessous de 20 nœuds, des tonnes d’eau sur le pont. Puis c’est reparti. Rien de malsain ni d’anormal. Pas une figure de style depuis le départ ! Une situation sous contrôle. »

Derrière, le navigateur de Puma, Tom Addis déclare ce matin que la position de son VO70  à 45 milles du leader n’est pas inquiétant, car pour le moment, tout le monde fait ce qu’il peut. «  Il y a très peu de stratégie en ce moment. L’important est de progresser rapidement vers l’est sans subir des dégâts… »

Classement de 8h

Groupama à 4636 milles de l’arrivée
Telefonica à 15 milles
Camper à 33 milles
Puma à 45 milles
Abu Dhabi à 656 milles
Sanya Course suspendue