"Il y a eu pas mal de manoeuvres, ça a été laborieux. et on va voir ce que ça donne", confiait un Jean-Pierre Dick visiblement dubitatif quant au choix de route à travers l’archipel cap-verdien. Sans se défaire de son proverbial sourire, le skipper de Paprec-Virbac 2 a expliqué qu’il allait maintenant falloir gérer la vitesse et le décalage en latéral par rapport aux adversaires, avant d’être appelé par Damian Foxall sur le pont ! Le repos pourtant très attendu ne sera donc pas pour tout de suite, car PRB se fait menaçant grâce à une meilleure vitesse – il s’agit désormais de se ruer vers le Pot au Noir, distant d’environ 500 milles, en un seul bord, se résumant à une course de vitesse pure.
"On n’avait pas très envie de faire des choses compliquées", soulignait pour sa part Vincent Riou pour motiver son choix de laisser le Cap Vert à bâbord. "On est sous spi, entre 20 et 22 noeuds, ça commence à bien allumer", poursuivait le skipper de PRB. Et si l’on attend un léger fléchissement du flux de nord – est, force est de constater que pour l’heure, le tandem Breton ne mollit pas. La rengaine est la même sur tous les monocoques, on se relaie à la barre en permanence pour tirer la quintessence des machines et si la fatigue s’installe en effet, les efforts sont récompensés en termes de performances. C’est également ce que Javier Sanso rapportait en direct de Mutua Madrileña, 6ème seulement 5 milles derrière Hugo Boss. "Le bateau fait des pointes à 25 noeuds, cela demande de la concentration", indiquait le navigateur espagnol, avouant lui aussi faire le choix de passer à l’ouest du Cap Vert. Quant au Pot au Noir. "On l’a déjà eu entre Barcelone et les Canaries, merci !", plaisantait Sanso.
Le Pot au Noir justement, qu’en est-il ? D’après Vincent Riou, il ne "devrait pas être très actif vers le 25 (novembre), lorsqu’on va s’y présenter". L’effet de compression pourrait être réduit, il est donc d’autant plus vital de continuer à cravacher.
Une journée particulière pour Alex Thomson
Il y a un an jour pour jour, le skipper britannique perdait son premier Hugo Boss et était secouru par son compatriote Mike Golding dans la Velux 5 Oceans. Aujourd’hui, Alex vit une journée qui pourrait difficilement être plus différente. "Les alizés sont magnifiques, la mer est très belle, il y a des dauphins, des nuits magiques. et je suis très content d’avoir Andrew Cape à mes côtés."