Difficile d’imaginer conditions plus somptueuses pour un départ de course. Grand soleil sur la baie des Sables d’Olonne, petite brise thermique se renforçant progressivement, jeu stratégique, les concurrents en ont eu pour leur argent à l’occasion de cette entrée en matière. Profitant de la brise thermique, la flotte s’est éloignée rapidement avant que le vent ne mollisse progressivement en gagnant le large. Tous les coureurs ont beau dire sur les pontons, que ce ne sont pas les quelques quatre ou cinq milles en baie des Sables d’Olonne qui seront déterminants, qu’il ne sert à rien de prendre des risques, les voilà partis à l’assaut de la tête de course la fleur au fusil dès la procédure de course enclenchée.
A ce petit jeu, le tandem de Solidaires En Peloton ARSEP a marqué quelques points psychologiques. Auteur d’une stratégie limpide, visiblement très à l’aise en vitesse, Victorien Erussard et Thibaut Vauchel-Camus ont rapidement éteint la concurrence sur ce premier parcours côtier. En revanche derrière eux, la bataille est restée indécise jusqu’au bout pour la deuxième place que Yannick Bestaven et Pierre Brasseur (Le Conservateur) empochaient de justesse devant Bertrand Delesne et Nils Palmieri (TeamWork) serrés de près par Catherine Pourre et Goulven Royer (Eärwen) ainsi que les deux Italeins de Colombre XL, Massimo Juris et Pietro Luciani. Carac Advanced Energies de Louis Duc et Yves Sale enroulait la bouée dans la foulée, après avoir alterné le meilleur en début de remontée et du moins inspiré en fin de bord. Suivait ensuite Groupe Setin de Manuel Cousin et Gérald Quéouron, puis déjà détaché les deux Néerlandais de Masai, Ben Kormer et KJ Sollie.
La flotte est maintenant en route vers la sortie du golfe de Gascogne qui, selon les premiers routages, devrait advenir aux abords immédiats de la pointe de Galice. La tentation est grande, en effet de mettre un peu de sud dans sa route, de s’éloigner de l’orthodromie pour aller chercher un peu plus de vent. Au nord, la cellule anticyclonique centrée sur le milieu de la France génère des vents faibles quand le long des côtes espagnoles, les concurrents peuvent espérer retrouver un peu de gradient de pression du fait d’une petite dépression thermique sur la péninsule ibérique, comme c’est souvent le cas en été. Dans cet exercice, tout est ensuite une question de dosage : de combien j’accepte de rallonger ma route pour espérer un gain de vitesse suffisant ?
Classement à 15h30
1 Solidaires en peloton
2 Le Conservateur
3 TeamWork
4 Eärwen
5 Colmbre XL