Banque Populaire englué dans le Pot au Noir

maxi trimaran banque populaire V
DR

Si la parenthèse nocturne a permis à l’équipage du Maxi Banque Populaire V de continuer à gagner du terrain, notamment à la faveur d’un décalage inspiré dans l’Ouest, ces dernières heures n’ont pas tourné en sa faveur. A l’approche de l’équateur, il n’aura donc pas échappé au Pot au Noir, lieu de tous les caprices, redouté depuis la nuit des temps par les marins et célèbre pour ses grands calmes.

- Publicité -

Interrogé sur la situation du moment à l’occasion de la vacation quotidienne, le skipper du trimaran géant en dressait un tableau éloquent : "Au moment où je vous parle, il y a deux nœuds et demi de vent. On est sous gennaker, on est parti au près, on a viré de bord. Là on vient d’empanner parce que le vent a fait un tour complet. On avance à 3 nœuds, ce n’est pas brillant ! Depuis ce matin on est sur le pont du bateau et on n’a pas arrêté. Quand on est en mer avec des conditions un peu stables, on arrive à se caler, alors que dans la pétole il faut régler constamment, changer les voiles, changer d’amure et donc ça mouline dans tous les sens."

A l’équateur cette nuit… ou demain !

Dans ce contexte, les milles s’étirent avant le premier point de passage symbolique, l’équateur. Alors que le trimaran aux couleurs de la Banque de la Voile n’est aujourd’hui qu’à une centaine de milles de cette fameuse ligne de séparation entre Nord et Sud – une simple formalité compte tenu des performances moyennes de la machine – à bord, on peine à donner une ETA précise pour l’entrée dans l’autre hémisphère.

Juan Vila confiait ainsi toute la complexité de prévoir un avenir proche : "On est en plein Pot, près du minimum de vent. On est entrain de profiter des moindres risées pour avancer un peu dans le Sud. D’après les photos satellites, il nous reste encore une bande de nuages à passer et une centaine de milles pour en sortir."

Avance à 16h00 : 79 milles par rapport au temps de référence