Banque Pop’ rentre à la maison

Banque Populaire 5
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Pierre-Yves Moreau et Yvan Ravussin ont passé les dernières 24h à travailler sans cesse sur la réparation de la dérive, en s’attelant nuit et jour sur ce chantier de bord. Yvan Ravussin explique : "On étaient deux à travailler, "PYM" et moi on a beaucoup bossé et là on est un peu vannés c’est la décompression étant donné qu’on a remis la dérive ce matin à 8h. Il a fallu la couper, percer, scier et faire le nécessaire pour que cette dérive nous ramène à Lorient, on l’espère. Il reste 2m sous le bateau à la place de 5m80, c’est dire que le bateau est diminué. On ne va pas naviguer à 100% du potentiel du bateau et ne pas aller au-delà de 25 à 30 noeuds pour éviter de l’endommager encore plus qu’elle ne l’est déjà. "

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Pierre-Yves Moreau : " Ce qui est certain c’est qu’on ne pouvait pas imaginer rentrer dans les mers du grand sud avec un trimaran tout à fait sécurisé car là-bas c’est très dangereux et avec la dérive dans cet état, on se serait mis en danger. Il faut rentrer dans ces mers avec un bateau en bon état."

Pascal a encore du mal à réaliser et avoue qu’aujourd’hui le moral est plus bas qu’hier : "je ne doutais pas que la dérive pourrait être réparée et que les garçons réussiraient à le faire. Je n’étais pas inquiet. Il faut juste bien faire attention à ne pas taper quelque chose donc ne pas aller trop vite. Maintenant oui c’est cap au Nord, cap à la maison malheureusement. Cela fait 4 jours qu’on est sortis du record et pourtant je n’arrive pas à me sortir cela de la tête, c’est comme si on continuait la course. C’est difficile de tourner la page. Depuis hier, je regarde les fichiers et constate qu’on aurait eu deux jours et demi de près et après peut-être rattrapé une dépression qui nous aurait fait faire un bon bout de chemin. Il va falloir tourner la page maintenant, mais bon ça ne va pas se tourner comme cela."

Et si la déception est lourde et le moral au plus bas, les hommes du Team Banque Populaire semblent avoir le regard tourné vers l’avenir. Pour Pascal, il n’est absolument pas exclu d’espérer une seconde tentative de record mais seulement si les conditions se présentent optimales : « on va continuer à suivre la météo de près, si on a l’opportunité de bien repartir, on le fera mais on le fera bien. Une fois à Lorient, on a une dérive neuve à l’atelier, donc cela n’est pas un souci, en revanche il faut bien compter 10 jours de travail pour faire le tour du bateau car il aura fait 30 jours de mer. »