Les Scilly 40 milles derrière la flotte, Marc Lepesqueux (Maisons Pierre) est en tête au pointage de 4h, à 298 milles de l’arrivée à Port Bourgenay, prévue jeudi, sans doute dès la matinée. Mais il est décalé à l’est de la route directe et prend le risque de se faire déporter en Manche à la fois par le refus du vent et la dérive due à la houle et aux courants pendant la traversée vers la Bretagne. Le vent moyen est déjà de plus de 25 noeuds avec rafales à 35 sur les 43 navigateurs de La Solitaire Afflelou Le Figaro. La mer se creuse, « c’est déjà un peu le champ de mines », raconte Michel Desjoyeaux (Géant). Et ça va empirer toute la matinée : avec le front froid qui arrive, le vent – toujours orienté sud-ouest – va monter à 30-35 nœuds avec rafales à 40-45 et on attend des creux de 3 à 4 mètres vers midi à Ouessant. En clair, une mer démontée et un rythme rock’n roll à bord des Figaro Bénéteau, qui ont bien fait d’éviter le détour par le Fastnet : on y a enregistré cette nuit des rafales à 100km/h…Si la nuit a été rapide mais maniable, s’il n’y a pas d’énormes options à tenter à part de petits décalages est-ouest, la matinée va donc être musclée pour les Figaro qui foncent à 9 nœuds vers la chaussée de Sein. La majorité est légèrement à l’ouest de la route, prévenant justement le refus de 20 à 30 degrés annoncé (le vent de sud-ouest va prendre plus de sud) pour passer sans difficulté la pointe de Bretagne. Et si «ce n’est pas encore tout à fait la guerre », ça va l’être dans les heures qui viennent. La voilure est réduite, les navigateurs harnachés font le gros dos… et continuent de régater.
Bagarres en mer démontée au petit-déjeuner
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