Josse et ses 9 équipiers suivaient de 4h 11mn 43s, l’équipage d’ABN AMRO ONE, vainqueur de cette étape de 6 100 milles entre l’Afrique du Sud et l’Australie.
Les « Kids » d’ABN AMRO TWO ont toujours su maintenir la pression sur leurs illustres aînés, jusqu’à leur ravir le record de vitesse en monocoque sur 24h, le 11 janvier dernier, avec 563 milles couverts à 23.46 nœuds de moyenne, puis les détrôner pendant quelques heures de leur leadership sur cette manche au passage d’Eclipse Island, la seconde porte à points du parcours, située à la pointe sud-ouest de l’Australie,
Les temps de course des deux bateaux sont de 18jours 22heures 8mn pour ABN AMRO ONE et de 19jours 2heures 20mn pour ABN AMRO TWO. Après cette 4ème manche, les deux VO 70 du team ABN AMRO confortent leur avance en tête du classement général provisoire, ABN AMRO ONE avec 29 points et ABN AMRO TWO avec 24 points.
A noter que sur les 7 occasions de marquer des points depuis le début de l’épreuve (2 régates in-shore, 3 points de passage et 2 étapes de large) ABN AMRO ONE est arrivé 6 fois en tête et ABN AMRO TWO, quatre fois en seconde position.
Premières réactions après cette arrivée de nuit : « Cela a été une très belle course. Il a fallu travailler très très dur car ABN AMRO ONE est parti dès le 4ème jour avec un petit coup d’accordéon et il a fallu vraiment se donner à fond pour revenir sur lui, jusqu’à les mener pendant quelques heures, à 1 500 milles de l’arrivée. Cela a été une étape dure dans les mers du sud, avec 30-35 nœuds de vent, le froid et un record des 24h à la clé. Ce record, avec ses 23.43 nœuds de moyenne ressemblait plus à une journée moyenne sur multicoque que sur monocoque. De ces 19 jours passés en mer, je n’ai que des bons souvenirs. Nous sommes une équipe de « jeunes », dont la moyenne d’âge est d’à peine plus de 25 ans qui s’entend super bien. Ce record inimaginable, la vie à bord, le sourire permanant des équipiers quoiqu’il se passe, même dans les conditions difficiles, tout cela n’a été que de bons moments. Il y a eu des moments durs, dus aux conditions météo, mais jamais de mauvais moment. Si nous avons fait ce résultat, c’est grâce à un super travail d’équipe, et notamment avec Simon Fisher, le navigateur du bord qui a beaucoup de talent. Nous avons vraiment bien travaillé ensemble. Je lui fais complètement confiance et apprécie ses jugements et ses analyses. Avoir un bateau rapide ne fait pas tout dans une course, il faut aussi prendre les bonnes décisions tactiques aux bons moments. Et c’est, je pense ce que nous avons fait. Si je compare avec le Vendée Globe, ce sont vraiment deux courses différentes. Dans les étapes de la Volvo qui durent de deux ou trois semaines, nos bateaux sont menés à 100%, contrairement à un Vendée Globe où il faut préserver son matériel pendant plus de 3 mois. Sur la Volvo, c’est non stop, d’un bout à l’autre de la manche.»
Source ABN AMRO