"La vie à bord est dure. Régler, hisser, affaler… cela épuise toutes vos ressources. On fait des quarts avec quatre personnes sur le pont, deux en stand-by et quatre au repos. On travaille pendant quatre heures, reste deux heures en stand-by et avec un peu de chance on a deux heures de repos toutes les huit heures. Tout le monde se lève lors des virements de bord et des empannages. Toute la bouffe est lyophilisée, et le bateau n’arrête pas de bouger. Alors pourquoi vouloir faire cela? La réponse est simple. C’est une occasion, qui ne se présente qu’une fois dans la vie de faire partie d’une majeure épreuve sportive et de se mesurer contre quelques-uns des meilleurs marins du monde. Oui, il fera une chaleur insupportable. Il fera un froid insupportable et parfois cela va être dangereux. Mais ce sera le plus grand test de notre vie et un incroyable voyage pour nous tous."
Quant à Ken Read, c’est un moment de réflexion aussi pour le skipper de Puma en route sur l’Atlantique Nord pour rejoindre Alicante. "Je suis dans ma banette et me demande ce que tous les skippers se demandent, mais ont peur de demander à haute voix. Est-ce que notre bateau est assez rapide? Est-ce qu’il est assez fiable? Pourra-t-il boucler le parcours? Ce qui est fou c’est que sept VO70 ont été construits au cours des douze derniers mois et personne ne peut répondre à ces questions. C’est un peu comme le premier match de la saison pour une équipe de baseball. Toutes les équipes espèrent remporter le championnat, mais en réalité, personne ne peut affirmer ce que son équipe va accomplir au cours de la saison. (…) Tout le monde parle de la qualité de son bateau et de son programme. C’est normal qu’ils soient aussi optimistes, car ils n’ont jamais perdu une course face à un autre VO70. Mais en fait, on ment d’une certaine façon, car on ignore ce qu’il y aura devant nous dans cette course."
Réflexion pour quelques skippers avant la Volvo Race
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