Difficile à croire et pourtant, c’est vrai : se présentant en milieu d’après-midi, heure locale, à l’entrée du port de commerce de Dunedin, le trimaran Groupama 3 en remorque derrière le Clan Macleod depuis plus de 24 heures n’a pu accéder au chenal menant au port! Alors que l’équipage au complet (à l’exception d’Yves Parlier resté à terre faire la jonction avec les autorités néo-zélandaises) a tout donné pour dégager le plus rapidement possible le gréement et le flotteur brisé emprisonnés sous la coque centrale, le voilà contraint de faire des ronds dans l’eau en attendant le feu vert.
Pendant ce temps, le vent et la mer se lèvent sous l’effet d’une forte dépression qui descend du Nord. Toujours à l’envers malgré les efforts de l’équipage pour le remettre à l’endroit et récupérer les morceaux de carbone disséminés sur l’eau, Groupama 3 souffre. Son équipage aussi.
Pourtant, ce n’est pas de gaieté de cœur que les autorités portuaires laissent Groupama 3 dehors : le chenal d’accès, long de 13 milles et parfois très étroit, ne peut être neutralisé et donc pénaliser des navires de commerce qui ont – eux aussi – des impératifs à respecter.
C’est donc à partir de 10 heures samedi, (22 h vendredi soir en heure française) que le Clan Macleod et Groupama 3 emprunteront le chenal d’accès au port de Dunedin qu’ils devraient atteindre quelque trois heures plus tard.
Restera alors à procéder au retournement du bateau à l’aide d’une grue et à l’expertiser le avant d’affréter un cargo capable de le ramener à Lorient, son port d’attache. Autant dire que l’histoire est loin d’être terminée.