Groupama 3 a chaviré cette nuit !

A bord de Groupama 3
DR

« Nous venons de chavirer. Le flotteur sous le vent s’est cassé en deux, entraînant la rupture des deux bras de liaison puis le chavirage par le côté. L’équipage est au complet, réfugié à l’intérieur de la coque centrale de Groupama 3. Aucun des 10 équipiers n’est blessé. Il y a 5 à 7 mètres de vagues et 25 à 30 noeuds de vent. La mer déferle et, pour l’instant, on ne peut mettre personne dehors », expliquait dans un premier temps Franck Cammas.

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L’équipage hélitreuillé

Positionné à 140 km dans l’est du port de Dunedin en Nouvelle Zélande, Groupama 3 naviguait depuis peu dans l’océan Pacifique. Avec une journée d’avance, après 24 jours de mer, sur le temps de Bruno Peyron, détenteur du Trophée Jules Verne

Aussitôt informé, le CROSS Gris-Nez prévenait son homologue néo-zélandais afin de secourir l’équipage de Groupama 3. Un avion puis deux hélicoptères étaient envoyés sur zone dans les trois heures suivant le chavirage. Les 10 navigateurs étaient tous hélitreuillés à 4h30 (heure française) puis rapatriés vers Dunedin, sur l’île sud de la Nouvelle-Zélande. Une conférence téléphonique avec Franck Cammas sera organisée dans la matinée.

Franck Cammas et ses neuf équipiers ménageaient pourtant Groupama 3, comme le précisait hier encore Franck Proffit, chef de quart : « Nous sommes dans une mer bien formée, dans des vagues de 6 à 7 mètres. Nous ne pouvons pas descendre trop au Sud car il y a des vents allant jusqu’à 50 noeuds, nous suivons donc une route assez Nord jusqu’à la Nouvelle Zélande pour ensuite empanner et glisser de nouveau. Le Pacifique devrait être de meilleur augure pour nous.." Hélas, donc, la rupture du flotteur et des bras de liaison a eu malgré tout raison de cette prudence.