31 décembre 2007 – Jour 51
Grosse frayeur pour Jean-Pierre Dick et Damian Foxall, qui lundi 31 décembre relatent avoir frôlé de près un iceberg imposant par 54°S. La veille permanente est plus que jamais d’actualité, pour autant les leaders n’envisagent pas de modifier leur route : "On a mis un peu de Nord dans notre route, mais nous n’allons pas changer notre stratégie maintenant", explique Jean-Pierre Dick. "Nous avons assez galéré comme ça ces deux derniers jours pour venir chercher de la pression et un meilleur angle de vent dans le Sud pour ne pas en profiter maintenant que nous y sommes !" Hugo Boos évolue pour sa part à 45°S, cherchant à contourner par le nord un système de hautes pressions. Et alors que Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias ont mis pied à terre à Fremantle après 15 jours passés sous gréement de fortune, Temenos II s’apprête à faire escale à Wellington.
1er janvier 2008 – Jour 52
La première journée de la nouvelle année n’apportera pas de changement majeur pour Paprec-Virbac 2, qui continue à tailler la route dans un champ de mines, et consigne son second iceberg croisé en deux jours. Alex Thomson et Andrew Cape bénéficient pour leur part de conditions idéales et commencent à récolter les fruits de leur option, mais il va falloir trouver la meilleure stratégie pour descendre vers le cap Horn. Du côté de Wellington, Michèle Paret et Dominique Wavre sont attendus de pied ferme, tandis que Mutua Madrileña semble prêt à prendre la troisième place à la faveur de l’escale technique de Temenos II. Educacion Sin Fronteras profite d’une accalmie, en route vers le détroit de Cook. « Cette première journée de l’année 2008 a été bien agréable ! Ca fait du bien quand ça se calme ! Albert a pu monter dans le mât pour inspecter les drisses et d’éventuels points de raguages : tout est OK", note Servane Escoffier.
2 janvier – Jour 53
Le relatif calme météo dont bénéficient les concurrents de la Barcelona World Race en ce début d’année devrait rapidement faire place à des conditions musclées, à l’avant comme à l’arrière de la flotte. Chacun dans son système météo, chacun sur sa route, avec ou sans icebergs, mais tous avec le même objectif : aller au plus vite en préservant équipage et matériel ! Temenos II est à bon port et n’attend plus qu’un verdict concernant l’état de sa quille, qui déterminera la suite des événements – l’objectif est naturellement de reprendre la course le plus vite possible. Cette option n’est évidemment pas d’actualité pour Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias, mais les deux compères de Veolia Environnement conservent tout leur humour et s’offrent un passage du cap Leeuwin. à pied ! Moment immortalisé en vidéo par ce duo qui décidément n’est jamais à court de ressources.
3 janvier – Jour 54
«Nous nous sommes décidés à la dernière minute ! » explique Javier Sanso juste après avoir mis pied à terre, jeudi matin, à 9h00 heure française. Mutua Madrileña fait donc une escale surprise à Wellington, pour le plus grand bonheur d’Educacion Sin Fronteras qui voit là une occasion de retrouver des compagnons de jeu. «Nous n’avons rien de grave à réparer", poursuit Javier Sanso "mais il est important de disposer d’un bateau fiable à 100% pour repartir dans les 50e. C’est une décision très désagréable à prendre, mais la sécurité prime avant tout. » Pour Temenos II, la course doit reprendre en début de soirée (heure française), au terme d’un arrêt qui aura duré environ 49 heures, tandis que devant, Paprec-Virbac 2 souffle un peu en sortant de la zone à risques.
4 janvier – Jour 55
Après Hugo Boss au jour 54, c’est au tour de Paprec-Virbac 2 d’accélérer la cadence à la faveur d’une forte dépression. Mais cette dernière oblige le leader à remettre du Sud dans son cap, et à se rapprocher ainsi d’éventuels icebergs. La menace blanche reste omniprésente. Dominique Wavre et Michèle Paret, à nouveau en course depuis hier soir, vont choisir leur stratégie en connaissance de cause. De l’autre côté de la Nouvelle-Zélande, Educacion sin Fronteras progresse à très petite vitesse vers le détroit de Cook. Comme l’explique Servane Escoffier, "On a affalé la grand voile pour éviter que ça fasseye en faisant rouler le bateau d’un bord sur l’autre avec de grands à coups dans le gréement. On pense pouvoir la hisser à nouveau bientôt. On en a profité pour réparer un petit trou, qui aurait pu devenir grand. c’est bien d’avoir pu le faire."
Week-end du 5-6 janvier – Jours 56 / 57
Paprec-Virbac 2 subit en cette fin de semaine des vents faibles et de surcroît de face, tandis que Mutua Madrileña, de retour en course dès samedi matin, repart d’emblée en mode chasse. Dès le lendemain, les deux compères à bord du monocoque espagnol reprennent du terrain sur Temenos II, aux prises avec des vents de moins de 10 noeuds. "Je m’attends à ce qu’ils reviennent à 150 voire 100 milles de nous avant que les choses ne se stabilisent", explique alors Dominique Wavre… De son côté, Servane Escoffier annonce qu’Educacion Sin Fronteras n’a aucunement l’intention de s’arrêter à Wellington, mais aurait préféré ne pas rester ‘scotché’ dans l’anticyclone, pour pouvoir jouer avec Mutua Madrileña – il n’en sera pas ainsi dans l’immédiat.
Classement du 6 janvier 14 heures GMT
1 Paprec Virbac 2 8,159 de l’arrivée
2 Hugo Boss + 768
3 Temenos ll + 2733
4 Mutua Madrileña + 2917
5 Educación Sin Fronteras + 3230
ABD Veolia Environnement
ABD Estrella Damm
ABD Delta Dore
ABD PRB