Vincent Riou et Sébastien Josse sont donc arrivés à Cape Town au petit matin, au moteur. Ils ont rejoint la marina moderne « Victoria and Alfred Waterfront » située au sud du grand port sud-africain. Après s’être restauré et douché, Vincent nous a confié ses premiers mots de terrien.
Comment s’est passé l’arrivée ?
« Nous avons fait les 50 derniers milles au moteur car il n’y avait plus de vent. Nous avons été super bien accueillis et notre contact sur place, Mike Gilles, avait tout préparé parfaitement. Nous sommes dans une marina très bien équipée ».
Qu’allez-vous faire ?
« Là pour le moment nous nous sommes lavés et rasés, nous avons mangé, récupéré nos téléphones et de l’argent à la banque. Nous sommes de nouveau des terriens ! Pour le reste nous ne savons pas encore si nous pourrons embarquer PRB sur un cargo rapidement ou pas. Dans le premier cas on fait tout maintenant et on remonte en France. Dans l’autre on laisse le bateau ici et on revient début janvier pour préparer le retour par cargo ».
Avec le recul que vous a apporté cette descente de l’Atlantique ? :
« Si on met à part cette avarie qui n’est pas liée à la conception du mât, tout le reste s’est bien passé. C’est toujours intéressant pour la suite d’avoir descendu l’Atlantique. J’en tire des confirmations : PRB est le bateau que je voulais. »
Tu as eux les informations pour Delta Dore ?
« Oui et je suis évidemment ennuyé pour Jérémie et Sydney. J’ai eu Jérémie au téléphone ce matin et il m’a expliqué comment c’était arrivé. D’ailleurs en arrivant nous avons trouvé Ocean Alchimist, le trimaran à moteur qui avait accompagné le début du dernier Vendée Globe. Nous avons donné les coordonnées à l’équipe technique de Delta Dore car c’est peut-être la bonne solution pour aller le chercher ».
Que t’inspirent les avaries récentes que ce soit sur la Barcelona ou la Transat Ecover B to B ?
« Cela montre que d’un côté les bateaux sont de plus en plus « techno » et que de l’autre la mer reste la même… Autrement dit on peut s’attendre à ce que tout le monde ne finisse pas le prochain tour du monde. C’est bien de se rappeler que la voile est un sport mécanique et qu’un tour du monde est extrêmement exigeant pour les hommes et les bateaux. Il suffit de regarder ce qui se passe dans cette course : trois bateaux sont déjà out sur les 9 au départ. Mais la liste des avaries s’allonge aussi sur la Transat B to B alors que ce n’est pas une course très dure. Et en solitaire dans un an (le Vendée Globe, ndr) ce sera encore plus dur ».