Pour cette deuxième étape, on retrouve les mêmes aux avant-postes et on regarde forcément la position de Charlie Dalin actuellement devant. Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance) en passant par Anthony Marchand (Ovimpex – Secours Populaire), Yoann Richomme (Skipper Macif 2014), Xavier Macaire (Chemins d’Océans) ou Nicolas Lunven (Generali) sont tous là… ou presque. Même si Corentin Douguet manque à l’appel, les sept n’ont laissé aucune place à un petit nouveau dans leur cercle de jeu.
Relégués à près de vingt milles du leader, ils sont quatre à se confronter pour un accessit et les encouragements du jury : Justine Mettraux (TeamWork), Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM), Arnaud Godard-Philippe (Faun Environnement – Martinique Destination Voile) et Martin Le Pape (Bellocq Paysages) se tiennent en moins d’un mille. Derrière, c’est plus compliqué pour Damien Cloarec (Saferail) dont le mât donne des signes de faiblesse : difficile dans ces conditions de trouver les ressources pour attaquer. En bon marin, le skipper de la baie de Morlaix a préféré lever le pied, animé par la volonté de ramener le bateau à bon port. Dans ces conditions terriblement sélectives Théo Moussion (#theoenfigaro) pointe maintenant à 70 milles des leaders : le prix de l’expérience.
Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) n’a pas laissé passer sa chance de prendre la tête de la flotte. Au terme d’une nuit fortement agitée, le leader du classement provisoire du Championnat de France mène la danse devant Gildas Morvan (Cercle Vert) et Xavier Macaire (Chemins d’Océans). Les habitués du circuit n’ont pas manqué ces conditions sélectives : quatre milles séparent le premier du septième, Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance).
Hausser le ton sans risquer l’extinction de voix. C’est un exercice dans lequel les ténors du circuit excellent quand les conditions deviennent délicates pour ne pas dire scabreuses. La nuit a été rude pour la flotte et plusieurs skippers déplorent de la casse. Pas de gros bobos, mais Sébastien Simon, comme Arnaud Godard-Philippe (Faun Environnement – Martinique Destination Voile) vont devoir composer avec un plan de voilure endommagé. Impossibilité pour le premier d’utiliser son étai creux, tangon de spi endommagé pour le deuxième. Corentin Douguet (Sofinther – Un Maillot pour la Vie) a déchiré son génois quand Damien Cloarec (Saferail) connaît des soucis de gréement qui l’amènent à ralentir le rythme.
Les écarts se creusent
Ils ont dit :
Nicolas Lunven (Generali) : « Pas simple, car ça gigote dans tous les sens : une vraie machine à laver. Après une première journée tranquille, les choses se sont corsées. Le vent est rentré sous spi, nous permettant des runs incroyable. On a eu jusqu’à 35-40 nœuds au passage du front la nuit dernière. Je ne comprends toujours pas comment le spi est encore en un seul morceau ! Après le front on a attaqué un reaching assez sauvage avec une mer dégueulasse. Gilet et harnais de rigueur. Mon antenne VHF en a profité pour se faire la malle, du coup plus de VHF ni AIS. Pas très grave. Tout va bien, sauf que mes cirés sont trempés et je n’en ai pas d’autre… »
Xavier Macaire (Chemins d’Océans) : “Nuit agitée, 30/35 nœuds sous grand spi GV haute jusqu’au passage du front. Maintenant reaching en mode sous marin dans 25/30 nœuds. Je suis à portée de main de Gildas Morvan, c’est parti pour un long speed-test de 880 milles.”