Journée noire pour IDEC

IDEC SPort Trophée Jules Verne
© JM Liot/DPPI/IDEC

La journée d’hier, lundi, a été la plus dure pour l’équipage d’IDEC qui concède plus de 300 milles de retard.  Une journée à faible vitesse avec de nombreux empannages dits  « de recadrage ». L’idée était d’éviter de se faire happer par les calmes de l’anticyclone. Un régime guère favorable à la quête aux records, ainsi qu’en témoigne le bilan comptable des dernières 24 heures, avec ces maigres 400 milles parcourus sur la route quand quatre ans plus tôt, le « Defender » Banque Populaire V en alignait près de 700. Le déficit, certes intégré dans la stratégie du bord, tutoie ce matin les 300 milles. La bonne nouvelle de la nuit, et elle est d’importance, est que le maxi trimaran IDEC SPORT est enfin entré dans le régime dépressionnaire en circulation depuis les côtes argentines. Joyon et son commando naviguent depuis quelques heures dans un flux d’ouest puissant, qui les propulsent à plus de 33 noeuds vers l’Afrique du Sud. C’est tout le paysage et l’ambiance de la course qui vont à grande vitesse s’en trouver bouleversés. IDEC SPORT doit rester dans cette excellente veine de vent le plus longtemps possible, et pour se faire gagner dans le sud, afin de glisser sous un anticyclone de Sainte Hélène qui a pris ses quartiers sous la pointe australe de l’Afrique, et qui va contraindre les Joyon, Gahinet, Pella, Surdel, Herrmann et Stamm à entrer de plain pied dans le pays de l’ombre, entre 40èmes et 50ème degrés de latitude sud. Le 10ème jour de la quête du Trophée Jules Verne s’annonce tonique à l’heure de la très grande vitesse, et subtil dans le choix des trajectoires.

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Spindrift2 a essuyé un peu les calmes de l’anticyclone concédant 50 milles pour se recadrer tout en maintenant un petit pécule d’avance qu’il sait bien géré. Les deux bateaux ce matin semblent avoir pris le train d’une dépression en marche qui leur permet d’être encore dans la course jusqu’au Cap de Bonne Espérance