Jérémie Beyou vient d’annoncer sa participation à la Solitaire du Figaro cet été, sous les couleurs de BPI… Il explique aussi que son objectif principal reste le Vendée Globe.
Pourquoi revenir sur la Solitaire du Figaro pour la douzième fois, alors que l’objectif reste de courir le Vendée Globe sur un Imoca 60 ?
" J’ai envie et besoin de me confronter en solitaire, au plus haut niveau, sur une course de référence. En amont d’une telle course, il faut bien se préparer et s’entraîner, tester sa vitesse, bosser la météo, travailler sur de nombreux paramètres à la fois. C’est certainement la meilleure façon de se préparer en solitaire. Cette année, en monocoque Imoca 60′ il y a peu de courses, à part l’Europa Race qui se courra en équipage. Je l’ai déjà courue, et gagnée, sur Foncia (skippé par Michel Desjoyeaux ndlr) en 2009. Et puis, sur les deux dernières Solitaire du Figaro, j’aurais pu faire mieux et cette année, j’ai envie d’être parfaitement prêt. "
Avec BPI, est-ce une histoire qui se construit d’année en année ?
J’ai envie de leur offrir un beau résultat. Au début de notre histoire commune, c’était un coup de main de Claude Paoli et de sa famille. Puis ils ont découvert une course qui, médiatiquement, vaut la peine et permet de très belles opérations de communication. Nous partions très humblement sur des opérations événementielles amicales qui se sont très bien passées sans budget extravagant. Nous avons eu de très belles retombées avec les clients et les collaborateurs. Je crois qu’ils ont été étonnés de voir les retombées générées par mes deux victoires d’étapes lors de la première année. Cette année, tout le monde va s’attacher à bien construire les choses pour en tirer le meilleur. BPI sait que j’ai envie de courir la Solitaire, ils sont contents de voir que je navigue aussi sur d’autres bateaux et que j’ai envie d’être au départ du Vendée Globe, même si BPI n’est pas dimensionné pour cette course.
Vous étiez susceptible d’être retenu par le groupe Banque Populaire comme skipper de son monocoque pour le prochain Vendée Globe. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je suis déçu de ne pas avoir été retenu parce que ce projet était techniquement très compétitif. Sportivement et techniquement, je pense que j’étais bien placé pour mener à bien ce projet.
Mais je compte bien être sur la ligne de départ et sur la ligne d’arrivée devant les meilleurs. J’ai vraiment envie de courir cette course, ce n’est pas un « plan de carrière » mais une réelle envie. Si un partenaire est prêt à me faire confiance, je ferai les choses bien, très très bien.
Comment envisagez-vous l’avenir, qu’est ce qui vous motive le plus ?
Tous les supports m’intéressent et me donnent tous autant envie les uns que les autres. Mon expérience me permet de passer de l’un à l’autre, monocoque, multicoque, en équipage ou en solitaire. Le Vendée Globe n’est pas mon ultime objectif. J’ai envie de multiplier les expériences et de naviguer au plus haut-niveau, le plus possible.