Orange II ralenti pour quatre à cinq jours Bruno Peyron le savait. Cette remontée de l’Atlantique Nord n’allait pas être une partie de plaisir. Mardi matin, la vitesse du bateau commençait à chuter sérieusement aux alentours de 11-12 noeuds. La faute à une grande dorsale anticyclonique impossible à contourner où le vent brille par son absence. L’équipage du maxi-catamaran n’a d’autre choix que de la traverser et d’être ralenti pendant quatre à cinq jours. Cette situation météorologique peu commune dans l’Atlantique Nord en cette période pourrait faire perdre à Orange II trois des neuf jours d’avance qu’il possède sur le record de Cheyenne. La confiance règne toujours à bord, mais chacun sait qu’il va falloir prendre son mal en patience. Bruno Peyron, mardi matin à 5h00 : « Ça mollit tout doucement, le vent est très faible. On se prépare à passer quatre à cinq jours spéciaux. La situation n’a pas évolué. Il faut passer à travers la dorsale anticyclonique qui fait 200 milles d’épaisseur. Nous n’avons pas d’autre choix. Tout cela est très compliqué car l’anticyclone se met en place derrière. Cet anticyclone va passer sur nos têtes de la gauche vers la droite. Nous allons donc être très lents pendant quatre jours. Nous devrions parcourir 1000 milles pendant ces quatre jours (au lieu de deux jours habituellement, ndlr), ce qui ne va pas être très réjouissant. Ce sera la partie la plus lente de ce tour du monde. Habituellement, l’anticyclone est en position (au niveau des Açores, ndlr) et on peut faire le tour par la gauche avec de l’alizé en dessous. Mais tout le système est détruit par une dépression qui passe maintenant. Et cela reste compliqué derrière car la transition avec la dépression n’est pas très fiable non plus. Cela pourrait être pire encore. Ça fait un bout de temps qu’on sait que ça va être difficile. On s’y prépare et on fait ce qu’il faut. Tout cela peut nous faire perdre trois jours à peu près. »
Orange II ralenti …
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