Francis Joyon a hâte de partir

    IDEC Rhum 2014
    IDEC Rhum 2014

    L’idée de quitter Saint-Malo pour retrouver le large ne déplaît pas à Francis Joyon. Bien au contraire. « J’ai hâte de prendre la mer, d’autant que le plateau est superbe en Ultime. Les bateaux sont très différents les uns des autres et c’est la première fois qu’ils vont tous se confronter. Il n’était pas question de manquer ce rendez-vous passionnant ! » Long de 29,70 mètres, IDEC SPORT se place entre les « petits » Ultimes (les trois MOD70 et Prince de Bretagne) et les trois bateaux plus longs et plus puissants (Sodebo, Banque Populaire VII, Spindrift 2). Mis à l’eau en 2007, le trimaran de Francis est le plus ancien de la flotte, ce qui ne l’empêche de garder de sérieux arguments, surtout entre les mains expertes de Francis Joyon. « IDEC SPORT est un bateau très polyvalent que je connais sur le bout des doigts », dit-il. « En terme de vitesse pure, il accuse un logique déficit de vitesse par rapport aux multis plus puissants. Mais une Route du Rhum se joue aussi sur des choix tactiques. J’aurai de ce point de vue quelques cartes à jouer. » Deuxième il y a quatre ans, Francis part au minimum pour décrocher un nouveau podium. « Je reste sur ma faim avec cette place de dauphin. C’est aussi pour cela que je reviens », confie-t-il. Pendant plus ou moins une semaine, le rythme sera effréné. « Je dormirai au mieux 4 heures par tranche de 24 heures, mais plus probablement 2 heures. C’est le minimum pour rester lucide et ne pas se mettre dans le rouge », explique Francis qui sera toujours prêt à choquer les écoutes, même quand il se reposera.

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    Samedi soir, Francis passera une dernière bonne nuit avant un départ qui s’annonce sportif. « La sortie de la Manche devrait se faire au près dans un flux de sud-ouest 25 à 30 nœuds, avant que le vent ne tourne à l’ouest puis au nord-ouest. Sans figer de stratégie en amont du départ, j’analyse les données du problème pour voir toutes les possibilités. Car une fois sur l’eau, il faut parfois se décider très rapidement. Je me retrouverai probablement face à un dilemme classique sur ce type de parcours : soit emprunter une route directe par les Açores, soit opter pour une route plus au Sud. »