Sidney Gavignet, skipper du MOD70 Musandam-Oman Sail rentre peu à peu dans sa bulle de solitaire avant de prendre le départ de Saint-Malo dimanche prochain. Il revient sur l’énorme défi que représente cette transat en solitaire. « Mon premier objectif est d’arriver de l’autre côté, ce qui représentera pour tous les multicoques une performance en soi. Je suis bien conscient des risques, et ce que je veux c’est être le mieux possible avec ma « monture », car de mon point de vue, nos bateaux sont les plus difficiles à manier dans la classe Ultime. Il faudra donc doser les risques, car c’est un bateau de course, et il faudra que je fasse attention de ne pas envoyer trop fort. Je prends souvent l’image d’un étalon un peu sauvage : on ne peut pas trop le brutaliser car ce n’est pas ce qui va le dresser, mais en même temps on sait qu’il faut s’accrocher car il a de la puissance sous le capot, et on ne peut pas trop le brider car il est fait pour la compétition. Et ce bateau est vraiment un étalon. Mais il faut être réaliste par rapport aux autres très gros ultimes, même si l’expérience a montré que tout était possible sur le Tour des Iles Britanniques, et il est peu probable que nous arrivions avant eux. Mais avant d’en arriver là, l’objectif numéro un est d’arriver de l’autre côté, en Guadeloupe. »
Sidney Gavignet et son étalon un peu sauvage
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