Voiles de St Tropez 2006, 25 ans de Nioulargue

Big 5 Beken
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Il y a 25 ans, La Nioulargue… Nul n’a oublié la régate organisée par Patrice de Colmont autour du défi lancé par  Ikra et Pride en 1981. Cette rencontre désormais mythique a donné naissance à la Nioulargue devenue depuis « Les Voiles de Saint Tropez », une régate pas comme les autres, qui rassemble lors de la première semaine d’octobre les plus extraordinaires bateaux à voile modernes aux côtés des plus beaux yachts classiques. Une foule de régatiers et de passionnés de voile viennent du monde entier tirer des bords en baie de Saint Tropez dans la lumière et le vent des premiers jours d’automne. L’événement sera une nouvelle fois orchestré par l’équipe de la Société Nautique de Saint-Tropez présidée par André Beaufils, fidèle gardien de l’esprit unique de cet événement hors normes.
 
Le regroupement exceptionnel de tous les Pen Duick
Eric Tabarly disait de la Nioulargue qu’il avait l’impression en déambulant sur les quais de Saint-Tropez de "marcher dans un livre ouvert". Un vibrant hommage sera rendu cette année à l’homme et à son génie. A l’initiative de Jacqueline Tabarly,  les cinq Pen Duick d’Eric Tabarly qui naviguent encore seront pour la première fois rassemblés à Saint-Tropez et c’est un grand moment de yachting qui sera partagé à la fois par les navigants qui pourront les croiser sur le plan d’eau et par le public qui pourra les voir à quai devant la Capitainerie. On trouvera ainsi bord à bord :
-Pen Duick premier du nom, le cotre aurique (voiles trapézoïdales) de 15m hors tout dessiné par William Fife en 1898.
-Pen Duick II, 13,60m,  gréé en ketch à l’origine avec lequel Eric est entré dans la légende en remportant la Transat anglaise en 1964.
-Pen Duick III, goélette en aluminium de 17,45m lancée en 1966, reconnaissable entre toutes par son étrave à guibre qui lui donne un très élégant nez pointu et qui a fini sa carrière en 1989 autour du monde dans le Vendée Globe entre les mains de Jean-François Coste.
-Pen Duick V, 10,65m, un des premiers sloops doté de ballasts, un système qui permet d’équilibrer l’assiette du bateau en pompant de l’eau avec lequel Eric Tabarly a pulvérisé le record de la Transpac en 1969.
-Pen Duick VI, grand  ketch de 22 mètres conçu par son skipper pour la course autour du monde en équipage de 1973 mais qui mènera celui-ci à une victoire moins prévisible, à nouveau dans la Transat anglaise en solitaire, en 1976.
Pour des raisons de tirant d’eau, Pen Duick VI sera amarré au môle Jean Réveille.
(Pen Duick IV a disparu en mer en 1978 pendant la première édition de la Route du Rhum alors qu’il était mené par Alain Colas qui l’avait rebaptisé  Manureva)
 
Des parcours plus attractifs, une sécurité améliorée
C’est une priorité des organisateurs et des pouvoirs publics : dans l’optique d’améliorer la sécurité sur le plan d’eau, la direction de la course a souhaité renforcer encore la zone de restriction au public installée à proximité des zones de départ. Cette zone est délimitée par une ligne de protection à 200 mètres "sous le vent" de la ligne de départ qui sert de limite aux bateaux spectateurs. Le nombre de bateaux prévus pour signaler et faire respecter cette   zone de protection sera augmenté et leur identification améliorée. Cette mesure vient en complément de l’arrêté préfectoral concernant l’ensemble de la manifestation. C’est ainsi que depuis plusieurs années, les départs des "modernes" sont donnés en face de la plage des Salins, afin de fluidifier la navigation dans le golfe et de bénéficier d’un vent parfois plus soutenu.
Concernant les parcours, les organisateurs vont proposer à chaque taille de bateau des parcours  tenant compte des conditions météo et des performances respectives de chaque classes afin de permettre des affrontements de qualité pour les petites comme pour les plus grandes unités.
 
Des séries à l’honneur
Toujours en recherche d’innovations favorisant à la fois l’esprit sportif et la convivialité, les organisateurs ont souhaité soutenir une tendance déjà sensible au sein des Voiles en mettant à l’honneur 4 séries de monotypes – bateaux strictement identiques – chez les bateaux modernes : les First 40.7 (chantier Bénéteau), les « A 40 » (chantier Archambault), les « Tofinou » (chantier Latitude 46) et les « Swan 45 » (chantier Nautor). En plus de leur score dans le classement général, ces bateaux bénéficieront d’un classement spécifique au sein de leur série et seront regroupés dans le port de Saint-Tropez.
 
La Grande Classe courra en temps réel le jeudi
Créé en 2004 et se tenant traditionnellement le jeudi, le Trophée de la Grande Classe réunit, comme aux régates anglaises de 1880 à 1930, les plus grands "racers" classiques présents à Saint-Tropez. Couru en temps réel, sur un parcours de 25 milles qui contourne le désormais fameux haut fond de la Nioulargue, le Trophée de la Grande Classe verra des précédents vainqueurs comme Mariquita ou Cambria remettre en jeu le trophée, une demi coque de Valkyrie II, face à une adversité qui pourra compter sur le renfort de Lulworth, un nouveau venu spectaculaire puisqu’il s’agit du plus grand cotre aurique du monde, un bateau qui domina ce type de régate de 1925 à 1933,  et vient d’être remis à l’eau à l’issue de trois années d’une profonde restauration.
 
Source Voiles de St Tropez

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