Les premières réactions de Bertrand de Broc

    Arrivée Bertrand de Broc
    Arrivée Bertrand de Broc

    Après son arrivée en neuvième place ce dimanche, Bertrand de Broc est revenu sur sa course lors d’une conférence de presse aux Sables. Comme pour les autres participants, l’arrivée dans le chenal du port vendéen reste un moment magique. « J’avais fini avec Yves Parlier en 1997 quand j’avais chaviré. Il m’avait proposé de remonter le chenal avec lui sur son bateau. J’avais accepté mais ce n’est pas pareil quand même. » 

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    Mettre en place ce projet pour le Vendée Globe a été très long et par moments, le skipper n’y croyait pas trop, mais c’était toujours un défi à relever. « Il faut déjà décider de le faire. Le Vendée Globe, pour moi, c’est vraiment un challenge. Ce n’est pas juste un tour du monde en solitaire. Il ne faut pas casser, il faut gérer le bonheur et le bateau. J’avais inscrit le règlement dans le bateau : « Départ des Sables d’Olonne et retour aux Sables d’Olonne ». Et on l’a fait, avec un temps plutôt correct en plus. La course a changé. Elle est devenue plus professionnelle, il y a tout un travail d’équipe derrière. J’avais des espions internes alors qu’avant on entendait les autres concurrents à la radio. C’est une autre épreuve aussi avec les portes des glaces. Cela a beaucoup changé au niveau du sommeil car on ne scrute plus le radar. C’est plus rassurant mais ça change la configuration de la course. Elle devient un peu plus tactique pour les régatiers qui font de bonnes trajectoires. Avant on étudiait plus la météo à long terme. En 1996, mon bateau pesait 16,5 tonnes, là il fait 4 tonnes de moins. »

    Parmi ses frustrations dans cette course, de nombreux petits problèmes techniques, mais de Broc avoue qu’il n’était peut-être pas assez prêt physiquement. « J’ai eu pas mal de bricoles sur le bateau : des problèmes de pilote notamment où je me suis retrouvé plusieurs fois avec le bateau parti au tas. Autrement, j’ai réalisé que je n’étais pas assez prêt physiquement, je m’étais un peu négligé en cherchant mes sponsors. Les deux premières semaines, j’ai souffert. Là, aujourd’hui, je pourrais partir faire un Vendée Globe. Peut-être qu’un jour on fera deux tours. » 

    Quant à ses projets futurs, de Broc n’entend pas s’arrêter là : « J’avais une idée mais François Gabart m’a un peu coupé l’herbe sous le pied. Je voulais monter un grand bateau pour faire le record d’un tour du monde en moins de 80 jours sur un grand monocoque. Peut-être en équipage. Je ne sais pas, c’est peut-être encore faisable. Sinon il y a aussi la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum dans deux ans, une course que je n’ai pas encore finie. Je l’ai faite deux fois mais les deux fois j’ai abandonné. »