On l’a dit, la Transgascogne représente une excellente préparation à la Transat 6,50. Cette ultime répétition générale en plein Golfe de Gascogne est absolument à mettre à son agenda pour qui veut se donner toutes les chances de briller sur la transat.
Les marins n’aiment pas la pluie. A Port Bourgenay, sur le ponton course de la Transgascogne, les skippers se font rares. Fort heureusement, une majorité des Mini engagée sur l’épreuve talmondaise est déjà bien préparée techniquement. Il ne reste plus aux 67 marins engagés sur la Transgascogne 2011 qu’à faire la danse de l’anticyclone pour s’assurer d’un départ sous le soleil, dimanche prochain, à 12h02.
La Transgascogne est la seule épreuve à se jouer au cœur du Golfe de Gascogne. Cette année, c’est aussi la plus longue course en solitaire de la saison du circuit Mini et la première épreuve à escale, les coureurs affûtés se plongent dès à présent dans leur bulle de solitaire. « On va enfin avoir le plaisir de prendre le rythme ”solo” ! Cela va d’ailleurs sans-doute créer des surprises», note Nicolas Boidevezi (Défi GDE), l’un des chouchous de l’épreuve en prototype.
Seb Rogues (Eole Génération-GDF Suez) lui, prévient « A ce stade de la saison, il n’est plus nécessaire de se jauger les uns les autres. On est là pour régater, point… et j’ai une terrible envie de gagner ! »
« La Transgascogne va permettre de distinguer les habitués du large de ceux qui vont bien sur des parcours plus réduits, qui se font au contact. A seulement 7 semaines de la transat’ on va peut-être pouvoir creuser l’écart. Faire un podium serait encourageant et me mettrait encore davantage en confiance pour la mini. J’y vais déterminé, curieux aussi, avec la volonté de ne rien lâcher" exprime sans concessions Clément Bouyssou, l’un des leaders en série, toujours dans les 10 premiers tout au long de la saison.
C’est donc plutôt sans complexes et parfaitement préparés que les favoris de l’épreuve abordent ces 660 milles entre Port Bourgenay et Ribadeo en Espagne.
On retrouve ce même état d’esprit à la fois serein et terriblement concentré chez certains outsiders de la course, à l’instar de Rémi Fermin (Boreal) : qui brille depuis deux ans sur le circuit Mini, en Méditerranée et vient en Atlantique se frotter aux leaders du moment en proto « Ce sera ma première course en Atlantique avec ce bateau, j’espère que ce sera tactique, comme en Méditerranée, il faudra gérer sa fatigue, rester vigilant dans les moments clés… Je vise le top ten, et mieux si possible ! »
S’il est encore trop tôt pour savoir à quelle sauce les 67 concurrents de la Transgascogne vont déguster leur étape vers Ribadeo, on sait en revanche que le menu se déroulera en trois temps.
En entrée : 80 milles tactiques jusqu’à Belle Ile. 80 milles déterminants afin d’être bien placé pour entamer la descente vers l’Espagne. En plat de résistance, un long bord d’endurance de presque 300 milles, qui à priori se fera tout droit et nécessitant peu d’options. Et, pour finir, un point d’interrogation: l’atterrissage sur l’Espagne est en effet parfois une loterie. De radicales zones de « pétole » peuvent surprendre – ou pas – les coureurs, à seulement quelques milles de la ligne.









