Premier départ le 6 juillet de Barcelone pour une partie de la flotte

    Transquadra 2005
    DR

    Le compte est bon. Le dernier et 27ème concurrent de la flotte méditerranéenne,vient de s’amarrer au pied du Real Club Nautico de Barcelone. Ce sont les Italiens de « Mima ». Quatre jours pour contourner un coup de Mistral, traîner dans des petits airs erratiques et retrouver enfin un peu de vigueur pour aborder Barcelone.

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    Des conditions qui caractérisent cette Méditerranée imprévisible qui n’a toujours pas révélé à quelle sauce elle allait cueillir les concurrents, au coup de canon, mercredi midi. Convoyage contrasté et musclé pour le « Confortina 42 » des Varois, Jean Le Toublon / Hubert Metzinger, qui ont encaissé des rafales à 44 nœuds dans une mer forte et écumante : « Il y a des moments où l’on apprécie d’être sur un bateau un peu lourd. « Walou les Zèbres » pèse plus de 9 Tonnes quand la moitié des bateaux de la flotte tourne autour de 3 Tonnes ! Pour nous l’idéal se situe entre 12 et 18 nœuds, s’il y a moins, ce ne sera pas la fête à bord ». Avec de tels écarts, inutile de dire que la cantine ne chipote plus sur un pot de cassoulet quand d’autres se résignent au lyophilisé !

    Ce soir, l’équipage reçoit le Président de l’association « Walou » dont ils portent les couleurs. Il est venu, bien qu’handicapé, soutenir ces marins qui aident à équiper d’ordinateurs les petits « Zèbres » qui passent de longues périodes à l’hôpita,. un outil ludique qui leur permet de garder le contact avec les amis de l’extérieur !

    Dans le même esprit, le solitaire Jean Pierre Ferraud, a hissé le pavillon « Fondation Hubert Pascal » sur son A35, en faveur d’un groupe d’enfants trisomiques de la région de Nîmes. « Ils suivent le projet depuis octobre, ils sont même venus naviguer, sur un autre bateau plus « tranquille » et j’attends une dizaine d’enfants ici à Barcelone ! ils vont y rester 8 jours et seront sur la ligne de départ sur un bateau accompagnateur » .

    Dans moins de 48 heures le coup de canon libérera tous ces hommes et femmes qui ont consacré tant de soirées et de week-ends à préparer leur Transquadra. Une première pour les trois quarts d’entr’eux !

    « Après le passage de la bouée de dégagement, nous allons lâcher un grand ouf de soulagement. Personne ne peut imaginer comme cette course est chronophage. Elle serait impossible sans le soutien de nos familles » rappelle Bertrand de Ponthual sur son Sun Fast 3200. car il ne suffit pas de s’entraîner, fiabiliser chaque pièce du gréement, affûter les réglages, s’équiper d’informatique et s’initier à la manipulation quasi automatique des outils de communication, il faut aussi être parfaitement en conformité avec la jauge et les équipements de sécurité embarqués.

    L’organisation ne laisse rien au hasard, les Rouges ne transigent sur aucun détail ; Il s’agit avant tout d’aider les concurrents à réaliser leur course et leur transatlantique dans les meilleures conditions. Frank Lang, responsable des contrôles RSO (règles de sécurité offshore) n’hésite pas à les mettre à l’épreuve du chrono ! Combien de temps pour trouver, sortir et monter une antenne de secours ? « je leur donne quelques conseils basés le plus souvent sur notre expérience. Dans l’organisation, nous avons tous participé à plusieurs Transquadra et nous sommes trouvés confrontés à des situations que nous aurions pu anticiper. Je suis heureux de leur en faire profiter ».