Delahaye et Tabarly racontent la baston

    Fabien Delahaye Port de Caen
    DR

    Extraits de leurs vacations, tôt ce lundi matin, alors que le plus fort du coup de vent est attendu en milieu de journée, mais que c’est déjà très musclé sur le plan d’eau…
     
    Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) : « C’est un peu la guerre, tout vole. Le vent a pris beaucoup de gauche. C’est rentré à 40 nœuds directement. Ca m’a un peu surpris. Ensuite, ça a molli autour de 25 noeuds mais là, ça vient de rentrer fort à nouveau, entre 30-35 noeuds. Je vais aller réduire. Je suis un ris dans la grand voile et solent mais je vais aller prendre un ris dans le solent. Ca pulse bien, on est à 55° du vent. Il y a de la mer mais ça va encore. En fait, depuis hier soir, je suis à l’intérieur du bateau qui marche sous pilote. Dehors ce n’est pas gérable. En gros, je suis sorti une dizaine de fois dehors régler mais je suis dans ma bannette au vent depuis le début. Dehors, ce serait trop humide. Sur les fichiers, le plus fort n’est pas encore passé donc c’est un peu inquiétant. On verra. Normalement, ce soir ça devrait commencer à mollir. On a une journée un peu compliquée à passer. Ensuite, ça devrait adonner de nouveau. On sera au portant, on sera mieux. Là, il y a le dur à passer. De toutes les façons, on ne va pas re-spier tout de suite. Pas avant 24 heures, un truc comme ça. »
     
    Erwan Tabarly – Nacarat : « Je viens de me réveiller il y a une minute. J’avais bien besoin de me reposer.  J’étais sous spi depuis hier soir mais le vent est monté très rapidement deux fois. Maintenant, depuis deux heures, je suis sous solent. Il y a 36 nœuds de vent. C’est énorme par rapport à ce qu’annoncaient les fichiers de vent. Ils prévoyaient 22 nœuds. C’est vraiment fort. Ca envoie. Du coup, je suis à l’intérieur. Il faut sortir régler le bateau comme il y a pas mal de vent et qu’il varie pas mal en direction. C’est impossible de sortir sans la veste, sinon tu es trempé. Il y a du sport.  Le plus gros n’est pas passé. Je suis content d’être là où je suis. Si jamais ceux au nord ont vraiment fort, je serai bien content d’être dessous. Peut-être que je pourrai mettre le spi avant eux. Mais ça, ce sont des suppositions. Je pense que ça peut être copieux. Il faut regarder la suite et essayer de voir le mieux possible ce qui va se passer. »

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