Ian Walker, skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing, vainqueur de la Volvo Ocean Race :
« Gagner la Volvo Ocean Race, c’est un sentiment incroyable après tant de travail. Depuis ma première Volvo, cela a été une longue route. La meilleure chose que l’on pouvait faire pour promouvoir la voile notamment à Abu Dhabi, c’est de gagner cette course. Sur cette édition, j’ai perdu le peu de cheveux qu’il me reste. Lors de la Volvo précédente, la météo avait un peu dicté sa loi. Nous avions eu des conditions de vent plus soutenu. Cette fois, c’était totalement différent. On n’a pas eu de grosses conditions. Jamais plus de 30 nœuds de vent. Globalement, ca a été léger mais aussi beaucoup plus stressant. Le fait de naviguer bord à bord augmente beaucoup la tension. Tout est important avec la monotypie, le moindre point compte. »
Charles Caudrelier, fier du travail accompli par son équipage durant ces neuf mois de course. « Ca a été très difficile pour nous d’imaginer quitter le podium. On était stressé, particulièrement moi. Pour être honnête, je ne savais pas si je pouvais réellement tenir ce rôle, donc je suis content de l’avoir fait, d’avoir été jusqu’au bout. Je suis satisfait aussi d’avoir réussi à garder une bonne cohésion dans l’équipe, d’avoir maintenu le bon esprit même avec les Chinois. On les a aidés, ils ont beaucoup appris. Nous sommes tous des marins maintenant. Je suis fier de ça. Un an et six mois plus tôt, ils n’avaient jamais navigué au large. La meilleure chose que l’on ait faire, c’est de gagner en Chine. J’ai fait six Solitaire du Figaro et souvent tu finis comme ça, comme aujourd’hui dans les derniers bords. C’est toujours difficile de perdre ou gagner une place dans ces conditions un peu perturbées. Quand tu fais une erreur, tu l’acceptes comme à Lisbonne mais là, c’est plus difficile à accepter, donc j’étais un peu déçu au ponton. On fait de la course au large, pas de l’inshore ou les jeux olympiques. »
Charlie Enright, skipper de Team Alvimedica, vainqueur de la dernière étape de Lorient à Göteborg : « C’est une superbe façon de finir la course. Etre devant nous a beaucoup aidés. On a réussi à creuser au début puis il y a eu une compression de la flotte. Finir comme ça, c’est génial. On a l’impression d’avoir accompli quelque chose de bien, on va se relâcher un peu ces deux prochains jours mais on va se battre pour la course In-port. Nous voulons continuer à naviguer, c’est notre passion. On a tellement appris lors de chacune de ces étapes ! »
Iker Martinez, skipper de MAPFRE, qui doit se battre encore lors de la course in-port en Suède pour terminer au pied du podium : « Team Alvimedica a gagné la dernière étape, ils vont partir avec un petit capital confiance sur la course In-Port. On verra, on va se battre et faire une belle course. On va essayer de terminer 4ème.
On a beaucoup appris depuis le départ. On n’a pas eu assez de temps pour connaître le bateau, pour s’apprivoiser dans l’équipage. On a manqué de temps d’entrainement. On a couru après le temps en permanence. Pour moi, ça été très différent de la dernière édition.
Je souhaitais avoir Xabi avec moi. Il ne voulait pas avoir autant de responsabilité mais finalement il a accepté. Le meilleur moment pour l’équipage a été l’arrivée en Nouvelle Zélande. Je n’étais pas à bord mais cette victoire a été incroyable pour nous. »
Bouwe Bekking, skipper de Team Brunel : « C’était incroyable ce retour à la maison à La Haye. Sur cette dernière étape, on a eu envie de donner notre meilleur pour tous ces gens qui nous soutiennent. Sans la monotypie, notre équipe ne serait probablement pas là. J’adore cette course et celle-ci a été tellement intense. J’aime toujours ma première Volvo, mais celle-ci a été différente. Evidemment quand tu prends le départ, tu veux gagner. Mais tu peux trouver des équipages plus forts sur ta route. Pour autant, nous sommes contents de notre deuxième place. »
Chris Nicholson, skipper de Team Vestas Wind : « On ne dira jamais assez merci à tout le monde pour nous avoir permis d’être ici. C’est hyper frustrant bien sûr de regarder ce que font les autres sur l’écran. C’est l’une des courses les plus dures que l’on puisse faire. Tu dois t’adapter en permanence. La deuxième place de Lisbonne à Lorient a été un grand moment. »
Sam Davies, skipper de Team SCA : « Nous avons fait du mieux que l’on pouvait, toujours dans un esprit de compétition. On a toutes regardé ce qu’avaient fait les filles avant nous. Elles nous ont montré le chemin et on espère que cela va perdurer. Quand tu es sur l’eau, ca ne change rien d’être une femme. Tu as juste des adversaires. On a réussi à faire aller le bateau plus vite sur la fin. Je ne vois pas de différence, juste que nous sommes plus nombreuses à bord par rapport aux garçons pour des raisons évidentes de physique. On a navigué six jours par semaine pendant des mois. On vient de loin. Nos meilleurs moments : gagner à Lorient, passer le Cap Horn et revenir ici dans le port d’attache du bateau. »



















