Effervescence dans le Golfe de Saint Tropez

Yacht Classique-Mariette
DR

Massés entre plage des Salins et Pampelonne, les voiliers Moderne n’ont guère eu à patienter aujourd’hui dans l’attente du début des procédures. Le vent est en effet entré régulièrement, d’abord légèrement orienté Est Sud Est avant de prendre franchement du Sud Est pour une quinzaine de noueds. Lancés face au vent peu après 12 heures 45, les 8 Wallys en lice ont eu tôt fait de virer la bouée de dégagement mouillée 1,6 milles au vent de la ligne pour envoyer qui Code zéro, qui Gennaker. Premier sur la ligne, l’immense ketch Nariida de Morgen Bergesen peinait à tenir la cadence face à Alexia de nouveau déchainé et plus prompt à envoyer un spi gigantesque vers le banc de Fréjus et un grand parcours de 25 milles en baie. A peine le temps de se retourner que déjà les IRC-A se jetaient comme des morts de faim sur la ligne, ou plutôt sur le bateau Comité devrait on dire tant le bord favorable à droite incitait les grosses unités à partir tribord amure du même côté de la ligne. Cris des uns, effroi des autres, et prudence maximum chez le géant Velsheda (Nicholson 1932 mais courant en moderne depuis l’installation d’un mât et d’un gréement moderne) qui évitait l’accrochage en lofant en grand sous la ligne. Après ce départ chaud-bouillant, chacun cherchait son vent frais et une hiérarchie sans surprise s’établissait. Les deux protagonistes d’hier en course pour un couronnement Tropézien, Black Dragon de James Carroll et Orlanda de Lindsay Owen Jones viraient en chœur la bouée de dégagement et partaient bord à bord sous spinnacker, chacun cherchant à voler le vent de l’autre. Cuordileone de Leonardo Ferragamo menait le groupe de Swans 601 de chasse, devant Artemis et Carbon Arrow de Philippe Meyer déjà dans l’ombre du géant Mari Cha, managé avec sérieux, application et bonne humeur par Loïck Peyron et ses Frenchies (Mabire, Guillemot, Jan, Lozachmeur, Mourniac….) Un peu plus loin déjà, Peter de Ridder et son maxi Dolphin croisait le fer avec l’Italien Carlo Puri Negri et son Farr 40, sous la menace du Swan 80 Favonius…

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