Une première étape assez complexe

La flotte à Alicante
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Alicante – Le Cap. La feuille de route est claire mais le chemin est truffé d’embûches. Si les marins restent encore discrets sur leur vision de cette première étape, il est certain que, dans leurs esprits, la route se dessine. « Cette étape est longue comme toutes les étapes de la Volvo jusqu’à ce que l’on arrive à Itajai (Brésil). Après, elles sont un peu plus courtes. La première étape est compliquée car tu peux quasiment perdre ta course en Méditerranée et ne plus jamais revoir la flotte. Par contre, c’est un des parcours que l’on connait le mieux à bord avec toutes les transats Jacques Vabre que l’on a faites. Il n’y a que la fin que l’on ne connaît pas. Sur le plan météo, je pense que c’est l’une des plus belles étapes » explique le skipper de Dongfeng, Charles Caudrelier. A bord, Pascal Bidégorry sera le navigateur. Le Basque travaille sa météo avec l’Espagnol Juan Vila pour aborder au mieux cette première étape.

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Jean-Luc Nélias, qui était navigateur de Groupama lors de la dernière édition, est le conseiller météo de l’équipage de Mapfre et aide Nicolas Lunven à préparer sa navigation. Le jeune marin explique sa vision de cette première étape : « Ce n’est pas l’étape la plus dure mais elle est assez complexe avec beaucoup de transitions. La Méditerranée constituera un premier morceau avec des conditions très changeantes. Ensuite, nous allons traverser le détroit de Gibraltar avec différentes situations possibles avant l’arrivée sur le Pot au Noir qui est toujours une zone très complexe. Ensuite, nous arriverons dans l’Atlantique Sud avec les alizés. Le finish vers Le Cap s’annonce aussi difficile. Ce n’est pas aussi compliqué qu’une étape du Grand Sud. Il ne s’agit pas de passer le Cap Horn avec des conditions de vents forts et des icebergs à gérer. Mais c’est une étape qui reste assez difficile d’un point de vue météo et d’un point de vue tactique. Si tu prends toutes les bonnes options, évidemment, ça sera une super étape ! (rires) ».

Michel Desjoyeaux semble incroyablement enthousiaste à l’idée de débuter dans 48 heures sa quatrième Volvo Ocean Race. « On a bossé, nous sommes prêts ! Chacun est dans ses petites préoccupations, c’est rigolo à observer. Globalement, à bord, nous avons même chez les jeunes, des personnes expérimentées. Ils n’ont pas de raison d’être impressionnés par cette première étape. En tout cas, moi, je suis content, je n’aime pas les bizutages ! Et à bord, ce n’est pas l’esprit. Donc ceux qui n’ont jamais passé l’équateur peuvent être rassurés (rires). »