La flotte du Tour de France à la Voile progresse dans un vent de Nord pour une vingtaine de nœuds. Après 14 heures de course au près, les organismes commencent à fatiguer mais la délivrance est proche puisque d’ici deux heures environ, les équipages pourront envoyer les spis pour allonger la foulée vers Granville. Courrier Dunkerque a tiré profit de l’option au large qu’il a tenté dès le départ de Dieppe. Ce matin Daniel Souben et ses hommes font route vers la côte et dominent la flotte, 1.5 milles devant Bretagne Crédit Mutuel Elite qui avait opté pour la côte. Groupama 34 leader du classement général est légèrement en retrait et passe actuellement la marque de parcours, Cardinale Nord Basse Rénier. Fabien Henry et son équipage sont à près de 3 milles du tableau arrière de Courrier Dunkerque.
Les Normands de Normandy Acerel naviguent « à la maison » et comptent bien arriver dans le groupe de tête à Granville où est basé leur projet. Joint ce matin, Baptiste Choquenet nous raconte leur course : « Pour l’instant, nous sommes troisième. Nous avons bien tourné cette nuit, je pense qu’on s’est bien reposé. Nous avons fait le choix du large dès le départ. Courrier Dunkerque s’est un peu échappé mais nous avons bien tenus. La mer était plus importante au moment du départ que ce que nous avons eu cette nuit. Globalement, cela a été car nous avons eu un vent bien Nord. Le but est de continuer à maintenir le rythme. Tout va bien pour l’instant, nous sommes contents de ce que nous faisons ! »
Louis Clayesens, Toulon Provence Méditerranée – COYCH : « Le navigateur a décidé d’aller chercher une bascule à droite, plus large. Nous sommes trois bateaux à avoir fait ce choix : Courrier Dunkerque 3, Normandy-Acerel, qu’on a aussi en visuel, et nous. Ca se passe super bien à bord, nous sommes tous sur le pont. »
Tanguy Cariou, Groupama 34 : « C’est intéressant parce que dès le départ la flotte s’est divisée en deux. Nous avons fait le choix d’aller nous protéger du courant défavorable en nous rapprochant un maximum de la côte. Nous sommes à la tête de ce groupe là. Juste après le départ, Courrier Dunkerque 3, Toulon Provence Méditerranée et Normandy – Acerel ont viré et ont tiré un bord au large. Je ne sais pas du tout quel genre de conditions ils ont, on ne les voit même plus. »
Nicolas Groux, skipper de Ville de Genève – Carrefour Addictions : « Nous préfèrerions être devant mais nous sommes quand même contents. Nous arrivons à tenir le rythme et à suivre le groupe de ceux qui ont tiré à la côte. Pour l’instant ce n’est pas trop dur. En fait nous ne sommes que trois sur le pont et nous travaillons nos marques de maillots de bain. Les autres sont à l’intérieur en train de jouer à un jeu de cartes typiquement suisse. Plus sérieusement, l’ambiance est très bonne à bord, nous faisons de notre mieux pour avancer le plus vite possible. »
Sidney Gavignet, skipper de Team Oman Sail : « C’était un début de course assez stressant parce nous sommes allés tirer des bords au ras des cailloux. Parfois nous avons viré avec seulement dans 3.50 mètres d’eau, soit juste un mètre sous la quille. Le navigateur sait ce qu’il fait mais ça demande quand même pas mal de concentration. Sur le pont ce n’était pas simple parce que le vent était irrégulier. Il fallait constamment adapter les réglages. »