C’est à 14 heures 35 que le Comité de course a libéré les voiliers répertoriés en jauge IRC 1. Ils furent suivis 6 minutes plus tard par les HN1 et IRC2. Plus véloces, les IRC1 se voyaient proposer trois tours d’un parcours de type “banane”, entre deux bouées distantes d’environ 1 mille nautique. Les IRC 2 et HN1 ne devaient quant à eux parcourir que deux tours, afin d’arriver groupés avec leurs prédécesseurs. Le vent soufflait au moment du coup de canon au sud ouest, à environ 9 noeuds allant mollissant. Le courant était en revanche estimé à plus d’un noeud en travers du parcours. La mer parfaitement calme, facilitait la recherche de vitesse. Au terme de ces deux courses âprement disputées, les favoris sont au rendez-vous dans chacun des trois groupes ; le sociétaire de Gravelines Plaisance Jean Marc Devos et son Feeling 850 LS Optique pointe ainsi ce soir en tête au classement général provisoire, à égalité de points avec le JPK Boulonnais Little Demon de Hervé van den Bulcke. Les Belges venus comme à l’accoutumé en force sur le Grand Prix sont ici représentés sur la troisième marche du très provisoire podium, par le joli First 36,7 Achiroe de Marc Claessens. Très véloce aux allures portantes dans le temps medium du jour, le Farr 30 belge Mad Mumm de Noël Fobert tient ce soir la dragée haute aux « épouvantails » du groupe IRC 1, les A35 Dieppe sail Competition et Dunkerque Plaisance Gill race Team.
Les sportboats sont à Dunkerque et sont répartis en deux types de rapides voiliers planants bien distincts ; les J80 et les Open 5.70 régatent à Dunkerque. Ils ont navigué toute la journée dans un vent relativement stable d’une dizaine de noeuds. Rémy Hurdiel et son équipage de l’université du littoral de la Côte d’Opale confirment leur rang de favoris en J80 en dominant les débats du jour. Dans la catégorie des Open 5.70, Damien Seeten, fils de la légende Joe, s’impose d’emblée en ses eaux, et confirme un talent précocement détecté.
Morceau de bravoure du Grand prix, le ralliement vers Dunkerque
C’est demain dimanche que sera lancé le parcours de ralliement entre Boulogne et Dunkerque. La grande explication hauturière du Grand Prix offre aux régatiers l’occasion de se mesurer à quelques “monstres” de la navigation au large de la Côte d’Opale ; courants, effets de pointe et les fameux caps de Gris Nez et Blanc Nez à franchir, de préférence aux allures portantes, mais que les concurrents du GPICO les plus habitués de l’épreuve ne se souviennent pas d’avoir jamais doublé autrement qu’au près, contraints de tirer des bords au plus près des cailloux pour éviter le plus fort des courants. Les 45 milles nautiques théoriques vont une nouvelle fois valoir leur pesant de rebondissements et d’énervement.