Damien Cloarec, vainqueur en série de la Mini en Mai

Damien Cloarec au départ Mini en Mai
DR

Pour sa première édition, la Mini en Mai a donné du fil à retordre aux organisateurs et aux skippers. La grande boucle de 500 milles initialement prévue entre la Trinité-sur-mer, la mer d’Iroise, l’estuaire de la Gironde et la baie de Quiberon a du être réduite compte-tenu de conditions météo difficiles. Un parcours de 336 milles a été mis en place entre les Glénan et  l’île de Ré. Après une première nuit de petit temps où les régatiers ont passé beaucoup de temps aux réglages fins, la deuxième partie du parcours s’est disputée dans des conditions météo rudes : ténacité, endurance et bonne préparation technique furent notamment les clés du succès des deux vainqueurs : Giancarlo Pedote en Proto et Damien Cloarec en Série. Parmi les 37 concurrents au départ, 10 Proto et 27 Série, dont une bonne partie de bizuths et d’amateurs qui font la richesse de ce circuit, 24 ont abandonné pour des raisons techniques et physiques d’abord mais aussi pour éviter les conditions météo très musclées annoncées.

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Chez les Protos, Jean-Baptiste Daramy (Eki Haizea – 814) a coupé la ligne 3h30 après le vainqueur, Giancarlo Pedote. Le 3è, l’Espagnol Fidel Turienzo (Satanas – 304) est arrivé plus de 8 heures derrière, mais il signe là une belle performance pour sa toute première course en solitaire et sa deuxième sur le circuit Mini.

Coup très dur pour Patrick Girod
Après après avoir réalisé une très belle course, et alors qu’il était à quelques mètres de la ligne d’arrivée, en 3e position des bateaux de série, sur une petite erreur d’appréciation (une confusion entre le projecteur du bateau comité et une cardinale), Patrick Girod s’est mis sur les cailloux à l’entrée de l’étroite rivière de la Trinité-sur-mer. Son bateau a perdu son bulbe puis sa quille.

Ils ont dit

Damien Cloarec (www.damien-cloarec.fr) vainqueur en Série : « Ca a été serré tout le temps, on a fait toute la course à vue. Sur la fin, mon pilote est tombé en rade, j’ai fait les 30 derniers milles à la barre, j’ai eu des hallucinations comme jamais : mon bateau me parlait il me disait, « à droite, à gauche… » et il me faisait des sourires ! On a eu des conditions super fortes : jusqu’à 50 nœuds dans les grains orageux. Mais c’est un bon test pour le bateau et pour moi, mon poignet a tenu, c’est une bonne nouvelle. On a fait une super belle bagarre à 4 bateaux ! »

Jonas Gerkens (Netwerk – 821) 2e Série : « C’était bien costaud ! 30 – 35 nœuds en Mini c’est très impressionnant, surtout au travers comme ce fut le cas pendant toute la remontée, tu te prends des paquets de mer sur le pont en permanence qui sont de véritables uppercuts ! Mais c’était une chouette bataille avec Damien, on était à vue tout le temps : on a passé la porte de Belle Ile en même temps, à Ré on était 4 bateaux. Ensuite, sur le grand bord de reaching, les papys ont réussi à faire la différence sur les petits jeunes ! Damien a très bien navigué, il connaît bien son bateau, moi je découvre le mien. Après une année 2013 compliquée, ça fait du bien de faire une belle course et une belle place ! »

Patrick Girod (Nescens), ABD en Série : « L’atterrissage n’est pas facile, au propre comme au figuré. Ça remet vite les idées en place un coup pareil, trop vite… J’avais pourtant rentré tous mes waypoint, quand j’ai vu ce feu (qui était en fait le projecteur du bateau comité) j’ai cru que c’était une cardinale et je me suis échoué. C’est un apprentissage, je suis un régatier, pas encore un marin. Mais cela ne remet pas en cause ma volonté de continuer la course au large. »