“Tripon, ah ah Armel Tripon, mais, je croyais que c’était un héros de BD, moi !” Le bon mot est de l’inénarrable Jean Le Cam, dans la chaleur caraïbe d’un soir de remise des prix. Il avait fait sourire dans le milieu, mais pas au point d’en oublier que le Tripon en question est un marin. Un vrai. Venu faire ce métier de coureur au large presque par hasard, tout ça parce que des copains de lycée l’avaient emmené naviguer une nuit dans la baie de Quiberon. En Muscadet comme il se doit, car le Nantais est d’une logique implacable. Ce jour-là donc, notre héros de bande dessinée avait scellé son destin. Le Tripon serait marin, point. Une évidence c’est comme un ciel étoilé au-dessus de Houat : ça ne se discute pas.
Quelques cases plus loin, on retrouve Tripon au pinacle, en 6,50. En 2003, il rafle l’intégralité des courses de la saison et s’offre surtout la glorieuse Mini Transat… 72 heures après être entré en collision avec un cargo ! L’homme serait-il né sous une bonne étoile ? Ce n’est pas à exclure mais les années Figaro, sous les couleurs de Gedimat, sont moins roses : quelques places d’honneur mais pas de grande victoire à se mettre sous la dent. Armel apprend beaucoup mais gagne peu. Le goût des podiums et de la victoire, c’est en Class40 qu’il va le retrouver, via le projet – déjà original – du Geodis de Fabrice Amedeo. Ensemble, les deux hommes allient leurs compétences avec bonheur. Dans l’ombre, Tripon s’offre aussi quelques autres belles piges. Comme au printemps dernier, quand il fait équipe avec l’excellent Sébastien Rogues pour rafler la première étape de Les Sables-Horta-Les Sables. (…)
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