Une « der des ders » sacrément relevée

Prologue de la Solitaire Afflelou Le Figaro
DR

Elles est belle, elle est grosse et bien creuse. Elle menace de prendre dans les mailles de ses isobares très resserrés l’ultime étape de La Solitaire Afflelou Le Figaro 2005. C’est en effet sous le signe d’une dépression de 960 hectopascals en place sur l’Atlantique nord et surtout de son front associé – vent fort à la clé – que va se disputer la « der des ders ». A la dure ! Et c’est rien de le dire dans la mesure où le précédent run n’a déjà ménagé personne : ni les hommes, ni les bateaux, exténués, rincés, lessivés après 400 milles au près, contre le vent et une mer sans pitié. Sans compter non plus que, sur le papier, cette étape entre Cork (Crosshaven) et Port Bourgenay – la plus longue du parcours – doit départager ceux qui se bousculent dans la partie supérieure du classement. Le scénario de cette La Solitaire Afflelou Le Figaro l’annonce donc aussi décisive que palpitante.
Au regard des modèles et cartes météo sans appel, la Direction de Course a pourtant d’ores et déjà décidé de revoir le parcours à la baisse. Il est modifié. Adieu Fastnet. Tout droit. Les solitaires, pour filer dare-dare vers le sud – là où les vents générés le front sont les moins forts – ne feront donc pas le détour par le phare mythique aux mille et une légendes. « C’est vrai que les abords du Fastnet vu les conditions annoncées – 4 nœuds et jusqu’à 50 dans les rafales – c’est la grosse marmite garantie. Cela risque d’être un peu velu dans les parages », souligne Fred Duthil (Brossard).

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