Richard Mason, équipier sur Assa Abloy et Ericsson 3 : « J’ai des larmes sur mon visage et un rire dans le cœur en pensant à Mange. Ces 15 dernières années, il a joué un rôle crucial dans ma vie. Il m’a tout simplement appris tout ce qui me fait vivre. Le message qui traverse la communauté nautique aujourd’hui est clair : Mange a changé le cours de beaucoup des vies qu’il a touchées. Il était le meilleur pour comprendre les autres. Il croyait tellement en eux qu’il était capable de les convaincre de croire en eux bien au delà de leurs rêves les plus fous. Pour beaucoup d’entre nous, ça a été l’occasion de voyager au bout de la terre avec Mange, à la poursuite de ces mêmes rêves. C’est pourquoi il était et est toujours la définition de la Volvo Ocean Race.
Il nous a amené puis éloigné des ennuis, à terre et en mer, et on a souvent ri de ces situations. Un café (s’il était préparé par Mange, vous ne pouviez pas dormir pendant une semaine) et un rire partagé avec Mange dans une coque de carbone vous préparaient à affronter les océans les plus déchaînés. Les 64 années de Mange ont sans doute été les 64 années les plus vécues au monde, il les a bues jusqu’à la dernière goutte. Son sourire sera dans nos cœurs pour toujours. »
Rick Tomlinson, équipier sur Drum, The Card, Intrum Justitia, EF Language et photographe de Team SCA : « Il y a deux semaines à peine, Magnus et moi regardions des dauphins depuis le pont de SCA. Plein d’enthousiasme pour tout ce qui touchait à l’océan, il riait comme un enfant en les voyant sauter et nager autour du bateau. “Regarde-les, Rick, ils donnent l’impression que c’est facile, comme l’albatros que nous avions vu dans le Grand Sud à bord de Drum.” Les filles, si un dauphin ou un albatros reste un peu plus longtemps avec vous que les autres – dites-le nous – Magnus sera toujours avec vous. J’ai eu la chance de courir quatre Whitbread avec Magnus. Il avait toujours du temps pour vous et vous vous sentiez toujours mieux après l’avoir rencontré. Le monde a perdu l’un de ses hommes les plus inspirants. »
Grant Dalton, ETNZ : « La voile a perdu l’un de ses meilleurs. J’ai perdu un très bon ami, comme beaucoup d’autres chez nous, à Emirates Team New Zealand. Magnus Olsson, l’homme le plus gentil que je n’aie jamais rencontré. Le plus grand sourire que je n’aie jamais vu, le rire le plus bruyant que je n’aie jamais entendu. Quand les gens pensent aux personnalités de la Whitbread et de la Volvo Ocean Race, ils pensent à Conny et Peter mais, pour moi, Magnus était la Whitbread. J’ai navigué contre lui cinq fois, nous sommes devenus de bons amis. Ce n’était pas une chose rare pour Magnus – il était ami avec tout le monde. Dans les jours qui viennent, vous n’entendrez pas un mot sur lui qui ne soit rempli d’admiration pour cet homme heureux, intelligent, résistant et déterminé. Il était la course autour du monde telle que je la connais.La voile est un monde plus triste aujourd’hui et à l’avenir. Nous avons été bénis de le connaître et je pleurerai longtemps sa mort. »
Paul Cayard, skipper d’EF Language : « Magnus Olsson était une bouteille géante d’ “attitude positive” que vous pouviez verser sur n’importe quoi pour le faire briller. Pour Magnus, il ne s’agissait pas de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Le verre était tout simplement toujours plein. Sa personnalité et son enthousiasme étaient magnétiques. Il était le centre de gravité de chaque bateau, de chaque réunion, de chaque projet. Magnus pouvait passer du temps avec tous, des chefs d’état aux enfants en opti. Il était l’une de ces rares personnes que tout le monde aimait. C’est très triste de perdre quelqu’un comme Magnus. »
Ian Walker, skipper de Green Dragon et d’Abu Dhabi Ocean Racing : « Si vous pouviez choisir un ambassadeur de la course, ce serait Magnus. Il incarnait tout ce qui est bon dans la Volvo Ocean Race. Ce n’est pas surprenant que, jusqu’à son dernier jour, il ait transmis ses connaissances à celles qui commençaient juste leurs carrières dans la Volvo Ocean Race. Magnus menant Ericsson 3 à la victoire sur les 12 000 milles de l’étape entre Qingdao à Rio après être parti en queue de flotte était l’exploit de l’édition 2008-09. Son sourire à l’arrivée au Brésil vivra pour toujours, tout comme ses éclats de rire à chaque conférence de presse. Après la course, j’ai eu la chance de jouer au golf avec Magnus, Ken Read et Colin Montgomerie lors d’un Volvo Matchplay pro-am. Ça aurait pu être sérieux mais grâce à Magnus, on a pleuré de rire tout au long de la partie – ça a été le parcours de golf le plus marrant de ma vie. Magnus a enrichi les vies de tous ceux qu’il a rencontré et il nous manquera beaucoup. J’aurai aimé naviguer sous sa direction et j’essaierai de suivre son exemple à l’avenir. »