Cet après midi, la tête de flotte navigue à 200 kilomètres au large des Sables d’Olonne. Soit au beau milieu d’un golfe de Gascogne secoué par des vagues de deux mètres en travers de la route et qui devraient enfler encore cette nuit. La Solitaire Afflelou Le Figaro déplore malheureusement un abandon : celui de Jacques Einhorn (Connivence), souffrant de douleurs au dos.
La mer est un peu grosse cet après-midi, pour les 46 navigateurs de La Solitaire Afflelou Le Figaro qui pointent leurs étraves au beau milieu du golfe de Gascogne. Trop grosse pour les douleurs au dos et à un genou de Jacques Einhorn, qui l’avaient déjà fait renoncer au prologue. En accord avec le médecin de la course Jean-Yves Chauve, le doyen de l’épreuve (54 ans) a décidé de jeter l’éponge. Il a mis le cap sur Lorient. «Nous continuons à suivre sa route », indique la direction de course. Et c’est bien normal, pour cet amateur passionné, toujours fidèle dans les grands rendez-vous, qui en était à sa 5e participation. « La Solitaire est une épreuve extrême où il faut toujours repousser ses limites », déclarait Jacques avant le départ. Mais cette fois c’était trop et il n’était pas utile de tenter le diable. Jacques a été sage. Il a agi en bon marin. Respect.
C’était trop en effet, car si le ciel est toujours bleu au dessus des canyons abyssaux, le vent d’Est souffle déjà à 25 nœuds et oblige tout le monde à naviguer sous solent, cette petite voile d’avant appréciée des navigateurs pour son rendement dans le vent fort et la stabilité de route qu’elle autorise. Surtout, la mer est « désordonnée », comme dit le Directeur de course, Christian Gout : « il y a de grosses vagues en travers de ce long bord de reaching », des vagues dont la hauteur atteint deux mètres et qui devraient encore enfler la nuit prochaine, jusqu’à trois mètres, quand la mer passera du statut d’agitée à forte.
Kito fait la loi
- Publicité -