La flotte des Mumm 30 est arrivée dans le chenal de Saint-Malo sous spi, dans un vent faiblissant ne dépassant pas les 10 nœuds. Une fois n’est pas coutume, TOULON PROVENCE MEDITERRANEE COYCHYERES coupe la ligne d’arrivée en tête à 7h56. Depuis le lancement du Tour de France à la Voile 2005 à Dunkerque il y a moins d’une semaine, les Hyérois remportent leur quatrième manche. Le skipper Fabien Henry, revient sur cette domination : « c’est vrai qu’on est bien parti. A toutes les étapes, on parvient à être dans le coup et à se retrouver devant. C’est quand même la première année que cela se passe comme ça. L’arrivée de Seb Audigane y fait beaucoup, mais aussi l’expérience du Tour et l’ambiance à bord. On a vraiment la gniac ! »
Cette « gniac » ne manque pourtant pas à l’équipage de BOUYGUES TELECOM. S’ils finissent à une très belle deuxième place, les hommes de Pierre-Loïc Berthet reviennent de loin. «Sur la première partie du ralliement, nous étions au près dans des vents assez forts, mais nous étions dans le match. Nous sommes passés deuxième à Barfleur. Tout allait bien. Puis au niveau de Cherbourg, nous avons commencé à prendre le courant dans le nez. Il a donc fallu aller se protéger à la côte et c’est là qu’il nous est arrivé un sacré pépin, puisque le bateau a talonné vraiment méchamment sur un caillou le long des côtes au nord du Cotentin, avant le Raz Blanchard. Le bulbe de la quille est très abîmé et nous avons aussi deux varangues cassées. Nous allons être obligé de gruter ce soir pour réparer. Comme prévu, dans le règlement. Sortir le bateau de l’eau nous coûtera 10 points de pénalité ».
BOUYGUES TELECOM n’est pas le seul à souffrir d’une avarie. Quelques milles avant l’arrivée à Saint-Malo, van Uden TUDelft démâte au niveau du premier étage de barres de flèche. Aussitôt un élan de solidarité se manifeste chez les autres concurrents. COURRIER DUNKERQUE propose alors de prêter un mât aux étudiants néerlandais, et ALFA LAVAL met à leur disposition le reste du gréement (haubans, barres de flèche etc.).